Jean-Jacques Ponterie-Escot

1754 - 1819

Informations générales
  • Né le 1er juillet 1754 à Prigonrieux ( - Généralité de Bordeaux - France)
  • Décédé le 28 décembre 1819 à Prigonrieux (Dordogne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 18 octobre 1795 au 18 février 1797
Département
Dordogne
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 15 avril 1799 au 26 décembre 1799
Département
Dordogne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Conseil des Cinq Cents, né à Prigonrieux (Généralité de Bordeaux, France) en 1754, mort à Prigonrieux (Dordogne) le 28 décembre 1819, il fut juge de paix du canton de Laforce (Dordogne), et maire de Bergerac; il appartenait à la religion réformée.

Le 26 vendémiaire an IV, il fut élu député de la Dordogne au Conseil des Cinq Cents, par 253 voix sur 432 votants. Il prit peu de part aux délibérations, et donna sa démission le 30 pluviôse an V.

Les élections du 26 germinal an VII le firent rentrer au même Conseil, comme député du même département.

Sous l'Empire, Ponterie-Escaut se trouva mêlé à une affaire criminelle qui eut un grand retentissement. Sa fille, Cécile Ponterie, avait entretenu à Bergerac une correspondance amoureuse et des relations répétées avec un jeune homme, nommé Hilaire Dehap, avec qui elle avait chaque soir des rendez-vous clandestins. La sœur de la jeune fille, Mme Dupuy, prévenue par des voisins, avertit son père de ce qui se passait. Pontorie-Escaut obtint de Cécile l'aveu de sa faute et lui fit écrire, devant lui, à Dehap, pour lui demander ses lettres. Mais Cécile, au moment d'obéir, fit passer à son séducteur un billet écrit au crayon pour l'avertir que sa démarche était l'effet de la contrainte. A quelque temps de là, la famille Ponterie quitta Bergerac pour retourner dans une maison de campagne à deux lieues de cette ville; elle croyait le passé oublié lorsque, le soir du 9 février 1806, M. Ponterie-Escaut et son fils surprirent Dehap dans la chambre de Cécile. Ils le saisirent à la gorge, une lutte s'engagea et le séducteur fut trouvé, le lendemain matin, attaché au pied du lit et étranglé. Des mandats furent lancés contre le père et le fils Ponterie-Escaut, qui, redoutant la prévention d'un jury local à leur égard, adressèrent une requête à la cour de cassation pour lui demander d'autres juges. Après dix-huit mois de prison, les accusés furent renvoyés devant le tribunal criminel de Bordeaux, qui condamna Ponterie-Escaut père, correctionnellement, pour violences et excès commis sur la personne de Dehap, à un an de prison, à 1,000 francs d'amende et 25,000 francs de dommages intérêts applicables à l'hospice de Bergerac, et aux dépens.