Jean-Baptiste, Claude, François Couchery

1768 - 1814

Informations générales
  • Né le 4 avril 1768 à Besançon ( - Généralité de Besançon France)
  • Décédé le 26 octobre 1814 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 14 octobre 1795 au 4 septembre 1797
Département
Doubs
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Conseil des Cinq-Cents, né à Besançon (Généralité de Besançon), le 4 avril 1768, mort à Paris, le 26 octobre 1814, il était professeur avant la Révolution.

Son premier mouvement en 1789 fut de se prononcer contre les idées nouvelles; mais il jugea prudent de déguiser ses sentiments royalistes sous une apparence de « civisme », et, après avoir passé quelque temps en Suisse, il rentra en France, de crainte d'être porté sur la liste des émigrés, se lia intimement avec Briot, entra dans les sociétés populaires de Besançon, et fut même élu procureur de cette commune en 1792.

Ses tergiversations politiques, la suspicion dont il était l'objet, et l'adresse à la Convention qu'il rédigea, après le 31 mai, au nom de son département, pour protester contre cette journée, le firent destituer. Il ne reparut qu'au lendemain du 9 thermidor, fut nommé procureur général syndic du Doubs, et se fit remarquer par la rigueur de ses poursuites contre les partisans de l'ancienne Montagne et par sa tolérance pour les émigrés et les prêtres non-assermentés.

Elu, le 22 vendémiaire an IV, député du Doubs au Conseil des Cinq-Cents, par 148 voix sur 172 votants, il se montra hostile aux institutions républicaines et vota contre toutes les lois qui pouvaient affermir ce régime. Il combattit le Directoire, l'accusa « de marcher à la tyrannie par le silence de la terreur », et prit la défense des journalistes accusés de préparer le retour de la royauté : « On craint, disait-il, les vérités courageuses qu'ils font circuler, on craint leurs calomnies; leurs vérités, vous devez les entendre, si vous n'êtes pas des tyrans; leurs calomnies, vous devez y répondre par votre conduite. » Il parla plusieurs fois sur le régime de la presse, critiqua à cet égard les projets de Daunou et de Chasset, et dut à son zèle contre révolutionnaire, d'être englobé dans les mesures prises, au 18 fructidor an V, contre plusieurs députés : Couchery, condamné à la déportation, se réfugia en Allemagne, d'où il fut rappelé par le gouvernement consulaire en l'an VIII.

Mais les relations qu'on lui supposait avec les Bourbons déterminèrent Bonaparte à ne pas l'employer. Il se retira alors à Londres, auprès de Pichegru, qu'il avait connu en Allemagne, et concourut à la rédaction de l'Ambigu, journal dirigé par Peltier. Précédemment, en l'an III, il avait débuté dans le journalisme en publiant à Besançon une feuille intitulée : le Neuf Thermidor.

Rentré en France avec Louis XVIII, qui lui donna des lettres de noblesse et la décoration de la Légion d'honneur, il mourut à Paris, en 1814. Couchery est en outre l'auteur du Moniteur secret ou Tableau de la Cour de Napoléon, de son caractère et de celui de sas agents (1813); c'est un choix assez piquant, des articles qu'il avait insérés dans l'Ambigu.