Paul Gauran
1758 - 1841
- Informations générales
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- Né le 2 avril 1758 à Lectoure ( - Généralité d'Auch et Pau - France)
- Décédé le 6 février 1841 à Pérès (Gers - France)
1758 - 1841
Député au Conseil des Cinq-Cents, né à Lectoure (Généralité d'Auch et Pau) le 2 avril 1758, mort à Pères (Gers) le 6 février 1841, « fils à Jean Gaurran, bourgeois, et à Jeanne Sentons, mariés, » il se mêla de bonne heure au mouvement révolutionnaire et fut procureur de district.
Il avait été ensuite élu juge de paix; mais, à la séance du Conseil des Cinq-Cents du 24 nivôse an IV, cette élection fut annulée sous prétexte de pression et de réunion d'électeurs en armes. Le 24 germinal an V, il fut élu député du Gers au conseil des Cinq-Cents, par 73 voix sur 88 votants.
A la séance du 18 frimaire an VI, il fit adopter l'ordre du jour sur une pétition des créanciers du prince de Bourbon-Conti, demandant la main-levée du séquestre mis sur ses biens; le 28 pluviôse suivant, il réclama la diminution des contributions foncières du Gers; le 24 ventôse, il prononça un discours violent contre l'Angleterre, discours qu'il termina par ces mots: « Je demande qu'il soit arrêté que le président, en levant les séances du Corps législatif, manifestera la haine de la nation française en répétant ces mots.: Vengeance! vengeance contre le gouvernement anglais, oppresseur de toutes les nations. » Le 1er floréal an VI, il fut élu secrétaire du Conseil des Cinq-Cents. Le 19 floréal suivant, il prit la défense de Lamarque, député de la Haute-Vienne, qu'on proposait d'exclure; le 8 floréal an VII, il déposa une motion en faveur de la veuve d'un fonctionnaire du Gers, assassiné par les royalistes. Le 6 vendémiaire an VIII, il dénonça une conspiration qui avait éclaté dans le Gers et la Haute-Garonne et dont les principaux chefs furent faits prisonniers.
Au coup d'Etat de brumaire, Gauran fut exclu de la représentation nationale ; mais il se rallia vite au régime nouveau, puisqu'il fut nommé, le 4 prairial suivant, juge au tribunal d'appel d'Agen, titre qu'il échangea, le 24 avril 1811, contre celui de conseiller à la cour impériale de la même ville.