Jean, Julien Bodinier
1747 - 1819
- Informations générales
-
- Né le 5 janvier 1747 à Saint-Malo ( - Généralité de Bretagne nord France)
- Décédé le 16 octobre 1819 à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine - France)
1747 - 1819
Député au Conseil des Cinq-Cents, puis au Corps législatif, de l'an VIII à 1810, né à Saint-Malo (Généralité de Bretagne nord), le 5 janvier 1747, mort à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine), le 16 octobre 1819, il était fils du sieur Toussaint Bodinier négociant, et de demoiselle Olive Le Maire, et frère de l'abbé Bodinier qui fut déporté, comme prêtre réfractaire dans les premiers jours de 1792, entra en France à l'époque du Concordat et devint recteur de Châteauneuf.
Il s'occupa, à vingt-huit ans, de commerce maritime, et s'associa avec un armateur nommé Guillemant-Dudemaine, puis avec son propre beau-frère, Etienne Huard, (V. ce nom) plus tard député aux Etats généraux.
Il avait accepté la charge de receveur général de la navigation, du port du Havre au port de Saint-Malo, lorsqu'il fut élu second député suppléant aux États généraux pour la sénéchaussée de Rennes, au mois d'avril 1789. Il se rendit à Versailles, comme la plupart des suppléants, au début de la session, et il s'y trouvait encore au mois d'octobre lorsque son beau-frère Huard, député titulaire, fut tué en duel. Il ne le remplaça pas, n'étant que deuxième suppléant, et ne siégea pas davantage à l'Assemblée législative où il fut aussi nommé député suppléant en 1791.
Bodinier fomenta dans sa région, en juin 1793, le mouvement de résistance girondin ; organisateur d'un bataillon de l'armée fédérale du Calvados, il fut emprisonné par ordre du représentant Le Carpentier, resta huit mois sous les verrous, et dut la liberté au 9 thermidor.
L'année suivante, (25 vendémiaire an IV), le département d'Ille-et-Vilaine l'élut député au Conseil des Cinq-Cents, à la « pluralité des voix » sur 250 votants, malgré la vive opposition du parti jacobin. Lecointe-Puyraveau tenta de le faire exclure de l'assemblée comme frère d'émigré ; son élection pourtant fut validée sur la motion de Defermon, qui déclara que c'était aux efforts de Bodinier que la place et le port de Saint-Malo avaient dû d'échapper au sort de Toulon et de n'être pas livrés aux Anglais ni aux Chouans. Il devait quitter le Conseil le 30 floréal an VII.
Bodinier passa au Corps législatif, le 8 pluviôse an VIII, où le Sénat conservateur l'avait nommé pour représenter le département de l'Ain.
Un nouveau mandat lui fut confié à la date du 4e jour complémentaire de l'an XIII. Après ses travaux législatifs, il se retira à Saint-Servan ; mais la « nostalgie de la mort, » suivant l'expression d'un de ses biographes, qui s'était déjà emparée de deux de ses frères, « le toucha de son aile » : à son tour il se suicida. Il avait alors soixante-douze ans.
Date de mise à jour: juin 2020