Pierre, Théodore Cazals
1853 - 1946
Né à Pamiers (Ariège), le 5 novembre 1853, mort à Pamiers, le 4 janvier 1946.
Député de l'Ariège de 1919 à 1936.
Après de brillantes études secondaires d'abord, supérieures ensuite, couronnées par l'agrégation de lettres, Pierre Cazals entra dans l'enseignement et termina sa carrière comme professeur au lycée de Toulouse.
Il était retraité de l'Université ou près de l'être, lorsqu'il se présenta dans l'Ariège aux élections générales législatives du 16 novembre 1919 sur la liste de concentration républicaine. Il fut élu par 20.314 voix sur 39.881 votants. Il se fit inscrire au groupe du parti républicain radical et radical-socialiste.
Il siégea à la Commission des mines et de la force motrice et à la Commission de l'enseignement, Au cours de cette douzième législature, son activité fut intense : il déposa une proposition de loi tendant à venir en aide aux agriculteurs de son département victimes des orages (1922), déposa un avis, au nom de la Commission de l'enseignement sur le diplôme de vétérinaire (1923) et rapporta le projet de loi relatif au régime financier des collèges communaux (1924). Il participa à la discussion : du budget général de l'exercice 1921 (instruction publique), du projet de loi sur l'éducation physique et la préparation militaire obligatoires (1921), du projet de loi relatif à l'amnistie (1921), du budget de l'exercice 1923 (instruction publique, postes et télégraphes, loi de finances), d'interpellations concernant la réforme de l'enseignement secondaire (1923) te d'un projet de loi portant création d'une Caisse de pensions de guerre (1924).
Il se représenta aux élections générales législatives du 11 mai 1924, sur la liste de concentration républicaine. Il fut élu, à la plus forte moyenne, par 20.481 voix sur 44.663 votants.
Il appartint à la Commission de l'enseignement dont il devint président (1924). Au cours de cette treizième législature, il présenta une proposition de résolution tendant à assurer l'élection du bureau de la Chambre au scrutin public (1924). Il prit part à la discussion : d'un projet de loi tendant à la translation au Panthéon des cendres de Jean Jaurès (1924), d'interpellations sur la Conférence de Londres et présenta à cette occasion un ordre du jour motivé (1924). Il se fit entendre au cours d'autres débats : interpellation de M. Taittinger concernant la manifestation qui eut lieu lors du transfert des cendres de Jean Jaurès (1924), interpellation de M. Jean Félix concernant la publication des documents relatifs à l'union des intérêts économiques (1925), interpellations relatives aux arrestations communistes et aux incidents de Bobigny à la suite desquelles il présenta un ordre du jour motivé (1925) ; projet de loi relatif à l'amnistie (1925) ; et il demanda l'affichage d'une allocution prononcée par M. Paul Painlevé, Président de la Chambre des députés, en prenant place au fauteuil (1925). Il prit part en outre à la discussion du budget de l'exercice 1925 (loi de finances), demanda à interpeller le Gouvernement sur les attaques dirigées par les évêques de France contre les institutions laïques et développa cette interpellation au sujet de laquelle il présenta un ordre du jour motivé (1925). Parlant au cours de la discussion d'interpellations relatives aux manifestations des étudiants de la Faculté de droit au quartier latin, il déposa au terme du débat un ordre du jour motivé (1925) et adopta la même attitude après avoir participé à la discussion d'une interpellation de M. Lamoureux sur la politique financière du Gouvernement (1925). Les interpellations relatives aux événements militaires marocains (1925) l'amenèrent à rechercher une conclusion motivée de la discussion. Il prit part encore aux débats sur le budget de l'exercice 1925 (Maroc), le projet de loi sur l'équilibre de la trésorerie (1925), les interpellations sur la Syrie (1926), le projet de loi concernant le redressement financier (1926), les interpellations sur la politique générale du Gouvernement (1926), le budget de l'exercice 1927 (instruction publique), la proposition de résolution de M, Vincent Auriol relative aux dettes interalliées (1927), les interpellations sur la vie chère et le chômage (1927), les interpellations sur le communisme (1927), le projet de loi portant ouverture de crédits supplémentaires en vue de la réforme des traitements et pensions (1927).
Il se représenta aux élections législatives des 22 et 29 avril 1928 (retour au scrutin d'arrondissement) dans la circonscription de Pamiers et fut élu, au deuxième tour de scrutin, par 6.898 voix sur 15.029 votants contre MM. Fages et Garmy qui obtenaient respectivement 5.121 et 2.699 suffrages.
Il siégea à la Commission de l'enseignement dont il redevint le Président. Au cours de cette quatorzième législature, il présenta une proposition de loi concernant les secours aux travailleurs intellectuels (1928). Il prit part à la discussion des conclusions du 11e bureau sur les opérations électorales de la circonscription de Saint-Girons (1928). Il intervint, comme président de la Commission de l'enseignement, dans la discussion du projet de loi relatif à la Cité universitaire (1928). Il se fit entendre au cours de la discussion : du budget de l'exercice 1929 (instruction publique), du budget de l'exercice 1930 (instruction publique), d'une proposition de loi tendant à la commémoration des lois qui créèrent l'enseignement gratuit, laïque et obligatoire en France (1930) (en qualité de président de la Commission), du budget de l'exercice 1931-1932 (instruction publique) et d'un projet de loi relatif au régime des bibliothèques publiques des villes et de leur personnel (1931).
Il se représenta aux élections législatives des 1er et 8 mai 1932 dans la même circonscription et fut réélu, au deuxième tour de scrutin, par 7.912 voix sur 15.630 votants contre M. Caujolle qui obtint 7.079 voix.
Il fut réélu président de la Commission de l'enseignement.
Au cours de cette quinzième législature, il présenta une proposition de résolution tendant à attribuer au Ministère de l'Education nationale, à l'occasion du centenaire du Comité des travaux historiques et scientifiques, un contingent exceptionnel dans l'ordre de la Légion d'honneur (1934). Il participa à la discussion d'une proposition de loi tendant à transformer les écoles spéciales rurales en écoles mixtes à une ou deux classes (en qualité de président de la Commission de l'enseignement).
Il se représenta, toujours dans la circonscription de Pamiers, aux élections générales législatives des 26 avril et 3 mai 1936, mais ne fut pas réélu. Il n'obtint que 1.658 voix sur 14.958 votants, au deuxième tour de scrutin, tandis que son adversaire, M. Soula, socialiste, qui emporta le siège, réunit sur son nom 4.944 voix.
Il vécut désormais à l'écart de la politique. Il avait à ce moment 83 ans. Après avoir rempli une fructueuse carrière universitaire, il avait su devenir un grand parlementaire entouré de la sympathie de ses collègues qui l'élirent durant sept années consécutives de 1929 à 1936, Questeur de la Chambre des députés. Il présida l'Assemblée en qualité de Doyen d'âge en 1935.
Il fut membre du Conseil national de l'Office national des recherches scientifiques et industrielles et des inventions (1923). Il présida le groupe radical-socialiste et fut son porte-parole en séance publique (1924-1928).
On lui doit diverses études sur l'enseignement et la politique générale publiées dans la Grande Revue, la France active et les journaux universitaires.
La mort vint le surprendre dans son pays natal, le 4 janvier 1946, à l'âge de 93 ans. Son inhumation eut lieu, à Toulouse, le 7 janvier 1946, dans la plus stricte intimité.
Né le 5 novembre 1853 à Pamiers (Ariège)
Décédé le 4 janvier 1946 à Pamiers (Ariège)
Député de l'Ariège de 1919 à 1936
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 914 à 916)
Retiré de la vie politique depuis son échec de 1936, Pierre Cazals meurt dans son pays natal, le 4 janvier 1946, à l'âge de 92 ans.