Jean Bérenger

1767 - 1850

Informations générales
  • Né le 8 avril 1767 à Treminis ( - Généralité de Grenoble France)
  • Décédé le 4 avril 1850 à Saint-germain-en-laye (Seine-et-Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 11 avril 1797 au 26 décembre 1799
Département
Isère
Groupe
Bonapartiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Conseil des Cinq-Cents, membre du Tribunat et pair de France, né à Tréminis (Isère), le 8 avril 1767 (Généralité de Grenoble), mort à Saint-Germain (Seine-et-Oise), le 4 avril 1850, fils d'un ministre protestant, il étudia la chimie et les sciences naturelles ; reçu docteur, il exerça la médecine à Voiron.

Puis il fut élu, le 22 germinal an V, député de l'Isère au Conseil des Cinq-Cents. Il n'y resta pas inactif ; il demanda, le 9 messidor, l'ajournement de la proposition Gilbert-Desmolières, tendant à suspendre les bons et ordonnances des ministres (il s'agissait d'entraver la marche du gouvernement et de compromettre la Constitution de l'an III) ; se prononça, en l'an VI, pour l'impôt du sel et pour celui du tabac, et appuya le projet d'Aubert d'attribuer au Directoire la nomination des préposés à l'octroi.

En l'an VII, il prit la défense des directeurs Merlin, Laréveillière-Lépeaux et Rewbel, combattit, le 19 prairial et le 27 fructidor, la proposition de déclarer la patrie en danger.

Enfin, il fut un des promoteurs de l'acte du 18 brumaire an VIII, dont il se fit l'apologiste au sein du Conseil : une résolution ayant pour objet de témoigner la reconnaissance nationale au général Bonaparte, aux généraux et à l'armée sous ses ordres, fut adoptée sur son initiative.

Elu aussitôt membre de la Commission législative intérimaire du Conseil des Cinq-Cents, il fit passer, entre autres motions relatives aux finances, celle qui allouait une pension de 600 francs aux grenadiers « qui avaient couvert de leur corps le général Bonaparte dans la journée du 19 brumaire ».

Membre du Tribunat le 4 nivôse an VIII, Bérenger soutint, contre Benjamin Constant, qu'il n'était pas de l'essence du gouvernement représentatif que le Tribunat discutât les lois contradictoirement avec le Conseil d'Etat ; il appuya le projet de loi de division du territoire en départements et en arrondissements communaux ; il fut, le 11 ventôse, un des trois orateurs choisis par le Tribunat pour aller porter aux consuis le voeu « que le peuple français, pénétré des sentiments de sa gloire, seconde de tous ses moyens l'action du gouvernement qu'il s'est donné, que ses nouveaux sacrifices obtiennent le prix dû aux sacrifices qu'il a déjà faits, enfin que le Premier consul de la République revienne victorieux et pacificateur ». Dans un discours du 17 ventôse il s'éleva avec force contre le cabinet britannique, auquel il attribua la continuation d'une guerre désastreuse pour l'Europe. Il défendit, en l'an IX, l'institution de tribunaux criminels spéciaux, et en l'an XII (8 ventôse) il présenta avec Treilhard et Portalis un projet de loi relatif aux peines à infliger à ceux qui recèleraient Georges Cadoudal et ses complices.

Tant de zèle pour la cause de Bonaparte valut à Bérenger mainte distinction : membre du conseil d'administration de la guerre, membre de la Légion d'honneur, et conseiller d'Etat, il devint, au début de l'Empire, directeur général de la caisse d'amortissement et reçut aussi le titre de comte. Lors de la présentation au Tribunat (18 septembre 1807) du sénatus-consulte du 19 août, qui prononçait la suppression de ce corps politique et confiait ses attributions au Corps législatif, il s'efforça de justifier cette mesure ; il opina aussi comme conseiller d'Etat (Moniteur de 1812) pour la destitution et la mise en jugement de Frochot, préfet de la Seine, pour sa conduite dans l'affaire du général Malet.

Puis, quand vint la Restauration, Bérenger passa au service de la royauté, remplaça quelque temps François de Neufchâteau à la direction générale des contributions directes, et continua de siéger au Conseil d'Etat.

En 1819, le gouvernement le chargea de défendre, comme commissaire royal, devant la Chambre des députés, un certain nombre de projets de loi de finances.

Il parut ensuite se renfermer à peu près exclusivement dans ses fonctions de conseiller d'Etat, jusqu'au jour où l'ordonnance du 11 octobre 1832 l'appela à la pairie. Il s'était, sans difficulté, rallié au gouvernement de Juillet. Son rôle à la Chambre haute fut, d'ailleurs, limité aux discussions financières ; il prit plusieurs fois la parole, surtout dans les sessions de 1834 à 1838.

Admis à la retraite comme conseiller d'Etat, le 26 octobre 1846.

Date de mise à jour: juin 2020