Laurent Borne
1769 - 1844
- Informations générales
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- Né le 24 août 1769 à Pradelles ( - Généralité de Montpellier France)
- Décédé le 18 décembre 1844 à Brioude (Haute-Loire - France)
1769 - 1844
Député au Conseil des Cinq-Cents, né à Pradelles (Généralité de Montpellier), le 24 août 1769, mort à Brioude (Haute-Loire), le 18 décembre 1844, procureur-syndic et administrateur de ce district, puis receveur de l'arrondissement, il fut élu, le 23 vendémiaire an IV, député de la Haute-Loire au Conseil des Cinq-Cents.
Au nom de la commission chargée d'examiner le message du Directoire exécutif sur la police criminelle de Paris, il fit, dans la séance du 11 nivôse an IV, un rapport dans lequel il proposa : l'augmentation du nombre des « directeurs du jury d'accusation », la formation quotidienne des tableaux du jury : suivant l'art. 492 du Code des délits et des peines, le directeur du jury ne pouvait former que le décadi son jury d'accusation, lequel ne s'assemblait que le décadi suivant. Les conclusions du rapport de Borne furent adoptées le 18 nivôse. Il demanda, le 22 du même mois, que chaque membre prêtât individuellement serment de fidélité à la Constitution de l'an III.
Borne prit la parole plusieurs fois encore sur les troubles de Lyon et de Marseille et contre le recours en cassation de certains jugements de la Haute Cour nationale; sur le droit de successibilité des ci-devant religieux, etc. Le 27 pluviôse an V, à propos d'une pétition des habitants de Toulouse, relative aux troubles qui s'étaient produits dans cette ville, il eut une violente altercation avec plusieurs membres de l'assemblée, notamment avec Lesage-Sénault, qui prononça, dit le Moniteur officiel, le mot de « conspirateur ». Borne insistait pour la lecture de la pétition, qui rejetait sur les « anarchistes » la responsabilité du mouvement et accusait les officiers municipaux. Le 20 floréal, il intervint dans la discussion du projet de Bontoux relatif aux lois inconstitutionnelles, et s'éleva avec vivacité contre le projet d'excepter de la déportation Barère, qu'il traita de « bourreau du peuple ».
D'accord avec Dumolard, il combattit (5 messidor) le Directoire au sujet des affaires d'Italie, et réclama des explications sur les événements qui avaient suivi, dans les Etats de Venise, le manifeste du général Bonaparte, et sur la révolution accomplie dans la République de Gênes. Compris, le lendemain du 18 fructidor, sur la liste des déportés, il se rallia plus tard au royalisme, fut nommé sous-préfet à Brioude en 1815, et conserva ce poste jusqu'en 1830.