Thierry Cazes

1861 - 1932

Informations générales
  • Né le 3 juillet 1861 à Fleurance (Gers - France)
  • Décédé le 12 mars 1932 à Toulouse (Haute-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Gers
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Gers
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Gers
Groupe
Gauche radicale-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Gers
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Gers
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Fleurance (Gers) le 3 juillet 1861, mort à Toulouse (Haute-Garonne) le 12 mars 1932.

Député du Gers de 1893 à 1898 et de 1902 à 1919.

Après avoir fait ses débuts dans la vie comme maître d'études à Lyon, Thierry Cazes entra dans l'armée où il gagna les galons de sous-officier d'artillerie. Après cinq ans de service, on lui donna un poste de préparateur à l'Ecole pyrotechnique de Bourges ; ayant mis à profit ses loisirs pour préparer une licence ès lettres, il put devenir professeur d'histoire au collège de Narbonne.

Mais la politique le tentait. Il collaborait aux journaux locaux d'opinion avancée et participait aux réunions publiques, où il affichait ses convictions radicales ; ayant acquis ainsi quelque notoriété, il se fit élire le 20 août 1893 député de Lectoure, au premier tour de scrutin, par 5.020 voix contre 4.238 à M. Descamps sur 9.848 suffrages exprimés. A la Chambre, il se posa tout naturellement en défenseur des professeurs de collège et de l'enseignement public, des militaires et anciens militaires et des fonctionnaires. Non content d'intervenir dans les discussions budgétaires, il interpella en 1894 le Ministre de l'Instruction publique sur son attitude à l'égard du corps enseignant et se fit entendre dans des débats portant sur la répression des menées anarchistes et la crise agricole. Battu aux élections générales des 8 et 22 mai 1898, au deuxième tour de scrutin, où il ne recueillit que 5.519 voix, son concurrent M. Delpech-Cantaloup en obtenant 5.665, sur 11.432 votants, il rentra dans l'Université et fut principal des collèges d'Uzès et de Narbonne ; mais au renouvellement des 27 avril et 11 mai 1902, il prit sa revanche sur Delpech-Cantaloup qui lui avait ravi son siège, en lui infligeant une sévère défaite, puisqu'il obtint 6.317 suffrages sur 11.399 votants, n'en laissant que 4.932 au député sortant.

Revenu à la Chambre, Thierry Cazes siégea à nouveau sur les bancs radicaux-socialistes. Il allait dès lors être constamment réélu, au premier tour de scrutin, d'abord le 6 mai 1906, avec 5.692 voix contre 4.408 à M. Fortin sur 10.720 votants - ce succès compensant l'échec qu'il venait d'essuyer aux élections sénatoriales - puis le 24 avril 1910, avec 5.707 voix contre 3.392 à M. Descat sur 10.044 votants et enfin le 26 avril 1914 avec 4.950 suffrages contre 2.510 à M. Gissot sur 9.106 votants.

Membre de la Commission des économies sous la huitième législature (1902-1906), il appartint constamment, à partir de la législature suivante, à la Commission de l'enseignement. Membre de la Commission de l'armée de 1906 à 1910 et de 1914 à 1919, il siégea également, à partir de 1910, à la Commission du suffrage universel. Il s'intéressa à l'enseignement agricole et rapporta, en 1910, un projet de loi relatif à l'enseignement primaire et en 1911, un projet de loi autorisant l'installation à Paris d'un lycée de jeunes filles dans un ancien couvent. Il intervint fréquemment, dans la discussion des interpellations, des budgets ou des lois, parlant notamment : sur les événements du Midi (1907) ; sur les appels de réservistes et sur la peine de mort (1908) ; sur la politique générale du Cabinet (1909) ; sur la réforme électorale (1909, 1911, 1919), sur les retraites ouvrières (1910) ; sur les effectifs de l'armée, la durée du service militaire, les soldes (1912 et 1913) ; sur le ravitaillement des coopératives dans la zone des armées (1917). Il interpella plusieurs fois lui-même le Gouvernement, à propos de la Compagnie des chemins de fer du Midi (1908) ainsi que sur la politique fiscale (1911) et sur la politique générale (1912, 1913, 1914), enfin sur le paiement de la prime de démobilisation (1919). Il déposa en 1918 une proposition de loi sur le prix du blé.

Le rétablissement du scrutin de liste avec représentation proportionnelle, qu'il avait constamment combattu, le fit renoncer à solliciter aux élections générales du 16 novembre 1919 le renouvellement de son mandat.

Il avait été un moment maire de sa commune natale et était Officier d'Académie. Il mourut le 12 mars 1932, à Toulouse, âgé de 71 ans.