Charles, Antoine Dujardin

1761 - 1825

Informations générales
  • Né le 18 octobre 1761 à Chalon-sur-Saône ( - Généralité de Bourgogne - France)
  • Décédé le 25 décembre 1825 à Dijon (Côte-d'Or - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 17 octobre 1795 au 19 mai 1799
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Conseil des Cinq-Cents, né à Chalon-sur-Saône (Généralité de Bourgogne, France), le 18 octobre 1761, de Toussaint Dujardin, négociant à Chalon et Madeleine Brossard, mort à Dijon (Côte-d'Or) le 25 décembre 1825, il exerça avec distinction la profession d'avocat à Chalon-sur-Saône.

En 1790, il devint premier officier municipal à Chalon et président du bureau de conciliation et de jurisprudence charitable de ce district, et, en 1792, accusateur public près le tribunal criminel de Saône-et-Loire; mais il cessa ces fonctions sous le gouvernement révolutionnaire, pour les reprendre après le 9 thermidor.

Le 25 vendémiaire an IV, Dujardin fut élu, par 232 voix sur 392 votants, député de Saône-et-Loire au Conseil des Cinq-Cents. Il s'y occupa surtout de questions de droit, fit un rapport sur la compétence des juges de paix, parla sur la successibilité des enfants naturels, sur la formation des listes de jurés, sur la création d'avoués aux colonies, sur les transactions faites pendant la dépréciation du papier-monnaie, etc. Il proposa la radiation de plusieurs individus de la liste des émigrés. Le 9 pluviôse an VI, Garnier (de Saintes) le dénonça, tandis qu'il était en congé à Chalon, comme « cherchant à influencer les élections ». Dujardin se justifia à la séance du 19, et l'Assemblée passa à l'ordre du jour.

Le gouvernement consulaire le nomma (10 prairial an VIII) premier juge au tribunal criminel de Dijon. Sous l'Empire, il fut promu procureur général près la même cour (1808), puis substitut à la cour d'appel, et au parquet de Dijon (6 avril 1811.)

La Restauration lui donna encore de l'avancement : il reçut, le 15 juillet 1818, le titre de conseiller à la cour royale.

Dujardin était imbu des sentiments catholiques les plus prononcés; la Biographie universelle le qualifie : « écrivain ascétique » et il publia, en effet, dans les dernières années de sa vie, deux opuscules intitulés l'un, Poésie sacrée pour la célébration de l'office divin et des saints mystères (1823); l'autre, Poésie sacrée pour la célébration des fêtes de la Vierge (1824).

Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 22 mai 1825.
Date de mise à jour: juillet 2020