Emile, Paul, Auguste Cère
1863 - 1932
- Informations générales
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- Né le 13 mars 1863 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 2 novembre 1932 à Paris (Seine - France)
1863 - 1932
Né le 13 mars 1863 à Paris, mort le 2 novembre 1932 à Paris.
Député du Jura de 1898 à 1910.
Fils de Paul Cère, membre du conseil municipal de Paris en 1847 et auteur de plusieurs ouvrages de droit et de politique, Emile Cère fit ses études au lycée Henri-IV à Paris, devint maître d'études, puis se tourna vers le journalisme.
En 1881, il collabora à La France d'Emile de Girardin, fonda Le Progrès Universitaire et l'association des maîtres-répétiteurs des lycées et collèges. Il devint trésorier de l'Association des journalistes républicains et rédacteur au Petit Journal de 1890 à 1898.
C'est pendant cette période qu'il publia plusieurs ouvrages d'un intérêt relatif : Les Huissiers, les abus qu'ils commettent, les règlements qu'ils violent (1883), Les petits patriotes, histoire des enfants soldats (1895), Bréviaire du bouddhiste (1893), Madame Sans-Gêne et les femmes soldats (1894), La vraie Madame Sans-Gêne réédition des mémoires de Thérèse Fiqueur, publiés en 1842, avec étude-préface (1-894).
En 1898, il fonda en Franche-Comté le Réveil du Haut-Jura où il se montra partisan de Combes.
Il se présenta pour la première fois aux élections générales législatives des 8 et 22 mai 1898, dans la circonscription de Saint-Claude, et fut élu, au deuxième tour de scrutin, par 5.724 voix contre 5.294 à M. Henri Jobez, républicain, député sortant.
Dans sa profession de foi, il affirmait : « J'ai la prétention d'avoir des idées personnelles et j'ai la volonté de les défendre énergiquement ». Il réclamait l'établissement de l'impôt sur le revenu financier, ainsi qu'une réforme immédiate de la méthode du travail parlementaire, comprenant l'abolition du vote par procuration des députés.
A la Chambre, il siégea à l'Union progressiste et soutint la politique de Waldeck-Rousseau. Membre de diverses commissions, notamment de celle de la marine (1898) et de la presse. (1899), il déposa des propositions de loi tendant à restreindre la publicité des exécutions capitales, à supprimer l'anonymat dans la presse (1898), à supprimer les sous-préfectures et les secrétariats généraux de préfecture (1899) ; des projets de résolution sur le mode de votation à la Chambre des députés (1898), sur l'assurance obligatoire contre les accidents (1899) ; des rapports sur l'élection du prince d'Arenberg par la première circonscription de Bourges (1898) et sur une proposition de loi concernant la protection de la mère et de l'enfant nouveau-né (1899).
Il intervint dans la discussion : du budget de l'exercice 1899 (P. et T.) de la proposition de loi sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels (1899), du budget de l'exercice 1901 (finances) et 1902 (P. et T. loi de finances). Il demanda à interpeller le Gouvernement sur une grève des facteurs à Paris.
Il vota la loi créant l'impôt sur le revenu et celle fixant la durée du service militaire à deux ans.
Aux élections générales des 27 avril et 11 mai 1902, il fut réélu au deuxième tour de scrutin, par 7.971 voix contre 286 à M. Bonnamour, son plus proche concurrent.
Il pouvait dire, dans sa profession de . foi : « Je n'ai été ni un muet ni un bavard... A la Chambre des députés, je n'ai pas fui la tribune et je n'ai pas cherché à m'y imposer inutilement ». Il réclamait la création des retraites ouvrières ainsi que la suppression de l'impôt foncier, des prestations et de la taxe sur les portes et fenêtres.
Il déclina la candidature qui lui était offerte aux fonctions de secrétaire de la Chambre. Membre des Commissions des crédits, de l'armée, de la presse, de l'hygiène publique (1902), de la Commission d'enquête sur l'affaire Humbert (1903), il demanda à interpeller le Gouvernement sur la suppression de trains de voyageurs par la Compagnie du P.L.M. (1902), intervint dans la discussion du budget de l'exercice 1903 (loi de finances, travaux publics) et déposa une proposition de loi tendant à créer des Chambres d'industrie thermale (1905).
Membre du bureau des poids et mesures, il fut élu membre du conseil supérieur du travail en 1902.
Il vota pour les monopoles de l'alcool, de la raffinerie du sucre, du pétrole, pour le rachat des chemins de fer, pour la séparation des Eglises et de l'Etat.
Il fut réélu, aux élections générales des 6 et 20 mai 1906, au deuxième tour de scrutin, par 7.575 voix contre 285 à M. Fayollet.
Membre des Commissions des travaux publics et des chemins de fer, il déposa de nombreuses propositions de loi pour réduire de huit jours la durée du ballottage, pour venir en aide aux sinistrés du Jura, victimes des inondations (1910), des rapports sur des projets de loi concernant les réseaux de chemins de fer locaux, de l'Hérault, de l'Isère, du Doubs, des Ardennes, de l'Algérie. Il intervint dans la discussion du budget de l'exercice 1908 et du projet de loi relatif à diverses voies ferrées intéressant la France et la Suisse (1909).
Il subit un échec aux élections générales des 24 avril et 8 mai 1910, n'obtenant au deuxième tour de scrutin que 5.182 voix contre 6.727 à M. Tarbourieh.
Nommé secrétaire général du Comité permanent des expositions françaises à l'étranger en 1910, il cessa toute activité politique et mourut à Paris le 2 novembre 1932, âgé de 69 ans.
Il était Chevalier de la Légion d'honneur et Officier de l'instruction publique.