Anthime, Pierre, Louis Ménard dit Anthime-Ménard
1860 - 1923
Né à Nantes (Loire-Inférieure) le 31 juillet 1860, mort à Paris le 3 juin 1923.
Député de la Loire-Inférieure de 1898 à 1910.
Docteur en droit, avocat, Anthime-Ménard était aussi publiciste ; il avait fondé Le Nouvelliste de l'Ouest de Nantes, et Le Vendéen de la Roche-sur-Yon.
Il était maire de La Chapelle-Launay, lorsqu'il se présenta aux élections législatives de 1898. Il fut élu au premier tour de scrutin, le 8 mai, dans la 1re circonscription de Saint-Nazaire, battant le Député sortant, M. Fernand Gasnier, républicain.
Inscrit au groupe des républicains indépendants et membre de la Commission des chemins de fer il eut l'occasion d'intervenir en maintes circonstances. On l'entendit notamment sur :
- la réfection des digues des marais salants de Saint-Nazaire (1900) ;
- l'entretien et la reconstitution de vignobles (1900) ;
- le régime fiscal des successions (1900, 1901, 1902) ;
- la composition des Cours d'appel et des tribunaux de première instance (1900) ;
- l'amnistie (1900) ;
- la déchéance de MM. Paul Déroulède et Marcel Habert (1901) ;
- la marine marchande (1901) ;
- la liberté et le secret du vote (1901) ;
- l'amélioration des ports de Saint-Nazaire et de Nantes (1902) ;
- les taxes des journaux et écrits périodiques (1902).
Il fut réélu aux élections générales du 27 avril 1902, au premier tour de scrutin ; il siégea dans diverses Commissions et intervint principalement sur :
- l'assujettissement à l'impôt des rentes et pensions viagères (1903) ;
- la demande en autorisation formée par la congrégation des Chartreux (1903) ;
- le contrat d'association (1903) ;
- la réforme des justices de paix (1904) ;
- la suppression de l'enseignement congréganiste (1904) ;
- la liberté et le secret du vote (1904, 1905) ;
- les fraudes dans la vente des denrées alimentaires (1904) ;
- l'affaire dite du « million des Chartreux » (1904) ;
- la promotion de M. Vadecart (compromis dans l'affaire des fiches) dans l'ordre de la Légion d'honneur (1904) ;
- la séparation des Églises et de l'Etat (1905) ;
- les fraudes sur les vins et spiritueux (1905) ;
- la marine marchande (1905, 1906) ;
- l'amnistie des bouilleurs de cru (1905) ;
- la taxe sur les bicyclettes (1906) ;
- la suppression de l'impôt sur le sel (1906) ;
- les loteries autorisées (1906).
Réélu au premier tour de scrutin aux élections générales du 6 mai 1906, son activité politique ne se ralentit pas. Membre de diverses Commissions, ses principaux discours se rapportèrent notamment :
- à la production viticole (1906) ;
- à la réglementation des jeux (1907) ;
- à l'amnistie (1908) ;
- à l'impôt sur le revenu (1908) ;
- aux loteries autorisées (1908) ;
- aux impôts nouveaux sur les eaux-de-vie (1909) ;
- aux services maritimes postaux (1910) ;
- aux travaux du port de Saint-Nazaire (1910) ;
- aux droits successoraux (1910) ;
- à la publicité sur les boîtes d'allumettes (1910) ;
- à la répression des actes de corruption électorale (1910).
II fut battu aux élections générales de 1910, par M. Delaroche-Vernet, radical-socialiste.
Il ne quitta pas Paris où il mourut le 3 juin 1923.
Il était Chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand.