André, Jacques, Elisabeth Lafont de Cavagnac
1779 - 1844
Député de 1821 à 1831, né à Layrac (Généralité de Bordeaux, France) le 21 février 1779 « de Moïse Lafont, ancien mousquetaire et d'Elizabeth Saunders » , mort à Layrac (Lot-et-Garonne) le 30 décembre 1844, il fit sa carrière dans les armées du premier Empire, et adhéra avec enthousiasme à la Restauration qui le fit commandeur de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, maréchal de camp et commandant de l'artillerie de la garde royale.
Le 1er octobre 1821, il fut élu député du 1er arrondissement électoral du Lot-et-Garonne (Agen), par 242 voix (454 votants, 637 inscrits) ; il siégea dans la majorité ministérielle, parla souvent sur les questions militaires « d'une voix grêle et chevrotante », dit un biographe, et fut réélu successivement :
- le 25 février 1824, par 362 voix (503 votants, 599 inscrits) ;
- le 24 novembre 1827, au collège de département du Lot-et-Garonne, par 113 voix (209 votants, 308 inscrits) ;
- le 3 Juillet 1830, par 160 voix (276 votants, 324 inscrits).
Son dévouement ministériel ne se démentit pas un instant. Il eut avec le général Sémélé (V. ce nom), son collègue à la Chambre, un duel provoqué à la séance du 28 mars 1822, dans la discussion du budget, par ces paroles du général Lafont : « Rien n'est plus déplacé que l'éloge de l'assassin du duc d'Enghien sous les voûtes de ce palais, patrimoine des Condé; » il avait aussi parlé « des esprits orgueilleux qui ne veulent reconnaître aucun droit à la clémence royale ». Le général Sémélé s'écria : « Vous insultez des gens qui valent mieux que vous; vous êtes un être vil, c'est moi qui vous le dis. » Un duel au pistolet eut lieu le 31 mars ; chacun des combattants tira trois balles sans résultat.
Grand-officier de la Légion d'honneur (8 juin 1825), M. Lafont fut admis à la retraite comme maréchal de camp le 27 octobre 1831.
Date de mise à jour: août 2015