André, Pierre Chabanne
1914 - 1963
Né le 3 avril 1914 à Cherves-Chatelars (Charente)
Décédé le 12 février 1963 à Beurlay (Charente-maritime)
Membre de la première Assemblée nationale Constituante (Charente)
André Chabanne est né le 3 avril 1914 à Cherves-Chatelars, petit village de la Charente où ses parents étaient cultivateurs. Entré à l'Ecole normale en 1931, il est nommé instituteur à Stains (Seine-Saint-Denis). Mobilisé le 2 septembre 1939, il est fait prisonnier le 17 juin 1940, s'évade le 1er novembre 1942 et regagne son village natal au mois de décembre. Le 22 mars 1943, il prend le maquis et crée le groupe « Bir-Hakeim ». Commandant de la subdivision militaire de la Charente-maritime en 1944, il participe aux combats de la Libération, notamment dans la poche de Royan. Son comportement lui vaudra le grade de Chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur, la Croix de guerre 1939-1945, la Médaille de la Résistance et celle des évadés.
Le 21 octobre 1945, il est élu député de la Charente à la première Assemblée nationale Constituante sur la liste d'Union de la Résistance qui obtient 20 721 suffrages sur 153 282 exprimés, derrière les candidats communiste, M.R.P. et S.F.I.O.
Inscrit au groupe de la Résistance démocratique et socialiste, il est nommé membre de la Commission de l'agriculture et du ravitaillement et juré à la Haute Cour de justice le 31 décembre 1945. Le 28 décembre 1945, il défend un amendement tendant à réduire les crédits de matériel des directions régionales et départementales de l'agriculture, proposant en contrepartie, d'augmenter la subvention accordée aux laboratoires de recherches agricoles. Le 31 décembre suivant, il propose, au cours de la discussion du budget de l'Education nationale, une affectation de crédits pour la lecture publique afin de développer les bibliothèques ambulantes dans les campagnes.
André Chabanne vote les nationalisations des banques, de l'électricité et du gaz et des assurances (décembre 1945 - avril 1946), la dévolution des biens de presse (16 avril 1946) mais s'oppose au projet de Constitution (19 avril).
Il sollicite le renouvellement de son mandat aux élections à la seconde Assemblée Constituante du 2 juin 1946, sur la liste du Rassemblement des socialistes et républicains de la Résistance, mais perd son siège au profit du Parti communiste qui en obtient deux. Rentré alors dans la vie privée, il est instituteur à Ruelle-sur-Touvre (Charente), puis professeur à l'école d'agriculture d'Angoulême.