Pierre Chilhaud de la Rigaudie

1749 - 1834

Informations générales
  • Né le 17 novembre 1749 à Cherval-Grésignac ( - Généralité de Bordeaux - France)
  • Décédé le 4 octobre 1834 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 17 août 1803 au 4 juin 1814
Département
Dordogne
Régime politique
Première Restauration
Législature
Chambre des députés des départements
Mandat
Du 4 juin 1814 au 20 mars 1815
Département
Dordogne
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
Ire législature
Mandat
Du 22 août 1815 au 5 septembre 1816
Département
Dordogne
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 4 octobre 1816 au 26 mars 1817
Département
Dordogne
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 13 novembre 1820 au 1er mai 1822
Département
Dordogne
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 16 mai 1822 au 24 décembre 1823
Département
Dordogne
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 6 mars 1824 au 5 novembre 1827
Département
Dordogne
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 3 juillet 1830 au 31 mai 1831
Département
Dordogne
Groupe
Majorité ministérielle

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Corps législatif de l'an XI à 1815, député de 1815 à 1817, de 1820 à 1827, et de 1830 à 1831, né à Cherval-Grésignac (Généralité de Bordeaux, France), le 17 novembre 1749, mort à Paris (Seine), le 4 octobre 1834, il était d'une ancienne famille du Périgord. Ses études terminées, il se destina à la magistrature, et devint en 1776, conseiller au présidial de Périgueux. Il occupait cette place quand la Révolution éclata.

Nommé (1790) membre du directoire du département de la Dordogne, il fut remplacé, le 15 octobre 1792, comme suspect d'opinions royalistes. Bientôt arrêté, conduit à Paris et incarcéré à la Conciergerie, il devait comparaître devant le tribunal révolutionnaire, quand le 9 thermidor le sauva. Il fut encore (floréal an III) président de l'administration centrale dans la Dordogne, puis rentra (brumaire an IV) dans la magistrature, comme juge au tribunal civil de Périgueux.

Ayant continué de servir la cause de l'ancien régime, Chilhaud de la Rigaudie courut de nouveaux dangers en fructidor an V ; il fut, pour la seconde fois, décrété d'arrestation en avril 1798, et ne recouvra la liberté qu'après le 18 brumaire.

Il accepta de Bonaparte et du Sénat conservateur, le titre de député de la Dordogne au Corps législatif (29 thermidor an XI) ; le 10 août 1810, son mandat lui fut confirmé pour le même département. Il appartint au Corps législatif pendant toute la durée du règne ; en même temps il remplissait les fonctions de conseiller à la cour impériale de Bordeaux, où Napoléon l'avait nommé le 12 mai 1811. Il reçut encore de l'empereur la croix de la Légion d'honneur et celle de la Réunion. Il vota cependant la déchéance en 1814, et compta parmi les partisans les plus ardents du rétablissement des Bourbons

Il refusa son adhésion à l'acte additionnel, et donna sa démission de magistrat pendant les Cent-Jours.

Elu, le 22 août 1815, au collège de département, député de la Dordogne, par 144 voix (201 votants, 274 inscrits), Chilhaud de la Rigaudie partagea les opinions de la majorité de la « Chambre introuvable », fut nommé, le 24 janvier 1816, président de Chambre à la cour royale de Bordeaux, et obtint du grand collège de la Dordogne sa réélection comme député, le 4 octobre 1816, par 106 voix (187 votants, 272 inscrits).

Ayant cessé ses fonctions de législateur par suite du renouvellement par cinquième de la Chambre en 1817, il ne se représenta pas tout d'abord, et ne rentra à la Chambre, toujours comme député de la Dordogne, que le 13 novembre 1820. Il se montra aussi zélé royaliste dans cette législature que dans les précédentes, et dans celles où il fut successivement réélu :
- le 16 mai 1822, par 175 voix (181 votants, 339 inscrits),
- et le 6 mars 1824, par 154 voix 204 votants, 323 inscrits.

Il présida la Chambre, en qualité de doyen d'âge, à l'ouverture des sessions de 1824 et de 1825.

Le gouvernement, après l'avoir promu officier de la Légion d'honneur, le nomma, le 22 mai 1825, conseiller à la Cour de cassation. En 1826, une biographie parlementaire traçait ce portrait de M. Chilhaud de la Rigaudie :

« Il est d'une taille moyenne, légèrement voûtée. Sa tête a dû être belle. Sa figure respire la bienveillance et la bonté. Ses cheveux blancs sont poudrés, et il porte encore la queue et les ailes de pigeon. Il est exempt d'infirmités. Nul n'est meilleur père de famille que ce vénérable magistrat, qui est aussi rempli d'obligeance pour tous ses commettants. Il se plait à rendre service, et il se fait généralement aimer. Ses manières sont gracieuses, affables : sa gaieté, sa bonne humeur le rendent très affable en société. Il conte avec grâce et il se plaît aux longs récits. »

Le chevalier Chilhaud de la Rigaudie ne fit point partie de la législature de 1827. Mais il fut encore réélu, une dernière fois, le 3 juillet 1830, député de la Dordogne, par 116 voix sur 216 votants et 298 inscrits, contre M. de Beaumont, 97.

Il fut admis à la retraite, comme magistrat, le 13 septembre 1833.