René Chabot
1936 - 2020
CHABOT (René)
Né le 8 mars 1936 à Tournon-Saint-Pierre (Indre-et-Loire)
Décédé le 6 octobre 2020 à Saintes (Charente-Maritime)
Député de l’Indre de 1993 à 1997
Scolarisé à l’École militaire préparatoire d’Aix-en-Provence puis à celle d’Autun, René Chabot a servi vingt-huit mois en Algérie, dans les rangs du 19e régiment du génie. Il a obtenu le Titre de reconnaissance de la nation.
En 1961, il devient instituteur. Il est directeur d’école à partir de 1977. Cette même année, il rejoint le Rassemblement pour la République (RPR) et devient le maire de Martizay (Indre). Il en demeure le premier magistrat jusqu’à 2001. Son implantation locale s’accentue par-delà la commune : il est élu conseiller général de l’Indre en 1985 et conserve ce mandat jusqu’à 2004. En 1988, il est nommé vice-président de la commission éducation jeunesse et sports de l’assemblée départementale. Il sera également le président de l’union départementale des maires ruraux.
En 1993, René Chabot se présente aux législatives dans la 3e circonscription de l’Indre, fermement tenue par la gauche qui, au précédent scrutin législatif, y avait connu son meilleur score dans le département (58,52 % des voix). Au premier tour, il devance avec 16 499 voix le député sortant Jean-Paul Chanteguet, candidat du Parti socialiste (PS), de six points et remporte contre lui le second avec 22 737 voix et 53,32% des suffrages exprimés.
Membre du groupe RPR, René Chabot siège à la commission des affaires étrangères et participe en 1995 à la commission d'enquête sur les sectes.
Il est rapporteur, en novembre 1995, du projet de loi de ratification du protocole additionnel à l’accord de la commission de l’océan Indien, puis en mars 1996, du projet de loi d’approbation de l’accord du protocole réciproque des investissements entre la France et les Philippines, et, en mai 1996, du projet de loi de ratification de la convention créant le Programme régional océanien de l’environnement. En novembre 1996, il présente un rapport d’information sur les activités de la commission de l’océan Indien, et est rapporteur du projet de loi d’adhésion à la Commission des thons de l’océan Indien.
Dans l’hémicycle, il intervient sur les questions liées à son métier et au territoire. Le 10 juin 1994, lors du débat parlementaire sur la réforme scolaire, il plaide pour l’intégration du travail manuel au primaire et un allègement des programmes. Le 20 février 1996, il interroge le ministre de l’Education nationale pour s’opposer à la suppression de postes d’enseignants du primaire et du secondaire dans l’Indre, et souhaite une plus grande attention aux conditions de scolarité dans la ruralité. Le 28 mai 1996, il pose une question au gouvernement sur les suites d’un incident à Châteauroux. En fin de législature, il s’intéresse aux questions de politique extérieure. En décembre 1996, il pose ainsi une question au gouvernement sur les questions européennes, plus précisément, sur les résultats du sommet franco-allemand de Nuremberg, puis, en mars 1997, une autre question sur les perspectives du processus de paix au Moyen-Orient. Il pose plusieurs questions orales, et une écrite, le 19 avril 1994, sur la fermeture de la ligne de transport ferroviaire de marchandises Argenton-Le Blanc.
Quoique membre de la majorité, René Chabot affiche à plusieurs reprises des choix politiques différents de ceux du gouvernement. Il fait partie des députés de la majorité qui ne prennent pas part au vote sur le projet de loi sur la réforme de la banque de France, le 12 juin 1993. En octobre 1993, il cosigne, avec 136 autres députés de la majorité, une proposition de loi déposée par Roland Nungesser (RPR, Val-de-Marne), en faveur du rétablissement de la peine de mort. En 1994, il vote contre le projet de loi sur les dons d'organes et l'assistance médicale à la procréation, puis s’abstient lors du vote du projet de loi autorisant la ratification du traité d'adhésion à l'Union européenne de l'Autriche, de la Suède et de la Finlande.
Quand, le 4 novembre 1994, Jacques Chirac annonce sa candidature à l’élection présidentielle, René Chabot est sur la liste des 100 députés qui, le jour-même, lui manifestent leur soutien.
Aux élections législatives de 1997, dès le premier tour, Jean-Paul Chanteguet devance René Chabot (35,85% contre 24,18%), et il conserve cette avance au second (55,74% contre 44,26%).
Ainsi battu, René Chabot est ensuite candidat, mais sans succès, aux élections sénatoriales de septembre 1998. En 2002, il se représente aux législatives dans son ancienne circonscription. N’ayant pas obtenu l’investiture de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), il se présente en candidat « divers droite » et obtient 7,99% des suffrages au premier tour. Jean-Paul Chanteguet est réélu à nouveau.
Retiré de la vie publique politique en 2004, René Chabot était chevalier de l’Ordre national du mérite.