Paul Grenier
1768 - 1827
Représentant à la Chambre des Cent-Jours et député de 1818 à 1821, né à Sarrelouis (Généralité de Metz, France) le 29 janvier 1768, mort à Dammartin-Marpain, Jura) le 18 avril 1827, fils d'un huissier, il s'enrôla en 1784, et, jusqu'à la Révolution, gagna péniblement ses grades; mais, après Jemmapes, il fut nommé adjudant-général, puis général de brigade en avril 1794 et général de division au mois d'octobre suivant, après avoir reçu à Fleurus les éloges de Jourdan pour sa valeureuse conduite.
Envoyé à l'armée du Rhin, il força avec l'avant-garde le passage de ce fleuve en 1795, et, en 1797, se distingua à Neuwied. Nommé ensuite à l'armée d'Italie, il y resta peu de temps, revint à l'armée du Rhin, où, en 1800, il contribua à la prise de Guntzbourg et aux victoires d'Hochstedt et de Hohenlinden. A la paix de Lunéville, il fut nommé inspecteur de l'infanterie et resta quelque temps dans l'inactivité en raison de ses relations avec Moreau. Membre de la Légion d'honneur du 19 frimaire an XII, et commandeur du 25 prairial de la même année, il fut envoyé à l'armée d'Italie, devint, en 1806, gouverneur de Mantoue, et grand-officier de la Légion d'honneur le 25 décembre 1807, commanda une division de l'armée du prince Eugène, se distingua au passage de la Piave, et, durant la campagne d'Autriche, aux batailles de Raab et de Wagram; il fut fait alors grand-aigle de la Légion d'honneur (14 août 1809), puis comte de l'Empire (3 mai 1810). Commandant en chef de l'armée de l'Italie méridionale, il reçut, en 1812, la mission de protéger la retraite du prince Eugène sur Witepsk, puis sur Krasnoë; l'année suivante, il commanda un corps d'armée sur l'Adige et contribua à la victoire du Mincio; puis, après la défection de Murat, qui tenait à sauver son trône et qui ne put même sauver sa tête, il eut le mérite de ramener en France l'armée d'Italie.
A la première Restauration, il reçut de Louis XVIII la croix de chevalier de Saint-Louis et le commandement de la 8e division militaire.
Elu, pendant les Cent-Jours (12 mai 1815) représentant du collège de département de la Moselle, avec 76 voix sur 128 votants et 253 inscrits, il fut nommé vice-président de la Chambre, fit partie de la commission chargée de présenter à Napoléon un projet d'adresse, et, après Waterloo, commanda l'armée de Paris et fut l'un des membres de la commission provisoire du gouvernement.
La seconde Restauration s'empressa de le mettre à la retraite (27 janvier 1816), ce qui ne l'empêcha pas d'être élu, le 20 octobre 1818, député par le collège de la Moselle avec 105 voix (161 votants, 246 inscrits). A la Chambre, où son autorité était reconnue, il défendit toujours la mémoire et les droits de ses anciens compagnons d'armes, et parla en faveur de la loi du recrutement.
Il démissionna, pour raison de santé, le 16 janvier 1821 et se retira dans sa terre de Morembert où il mourut, en 1827.
Il a publié : Correspondance du général Grenier et de son état-major avec les généraux Jourdan, Kléber, etc., pour servir à l'histoire des campagnes de 1795 et 1796 (Bamberg, 1800).
Date de mise à jour: mai 2015