Claude, Pierre Bouvier
1759 - 1843
Député au Corps législatif de 1809 à 1815, né à Dôle (Généralité de Besançon) le 9 novembre 1759, « fils du sieur Pierre Bouvier négociant épicier à Dôle et de Jeanne Françoise Huet son épouse », mort à Dôle (Jura) le 29 décembre 1843, il était, avant la Révolution, avocat au Parlement de Dijon.
Il fut nommé professeur, au concours, à l'Université de droit de cette ville, à l'âge de 27 ans. Ayant refusé de prêter le serment prescrit par les lois des 22 mars et 26 avril 1791, il dut quitter ses fonctions de professeur de droit, lutta contre les innovations qui lui paraissaient contraires aux intérêts du trône, et s'offrit pour otage et comme défenseur de Louis XVI. Proscrit, puis arrêté, et emprisonné comme suspect dans le château de Dijon, pendant dix mois, il ne dut la vie qu'au 9 thermidor, et devint maire de Dôle (an V), et président de l'administration centrale du département jusqu'au 18 fructidor, qui le destitua.
Appelé à présider la commission des hospices civils, il adhéra au 18 brumaire, mais refusa la préfecture du Doubs qui lui fut offerte le 6 floréal an VIII, et préféra redevenir maire de Dôle; il s'y occupa surtout d'assurer l'instruction à toutes les classes sociales. Le gouvernement de l'empereur lui donna la présidence du collège électoral de son département ; les électeurs de Dôle le choisirent comme candidat au Corps législatif, et le choix fut confirmé par le Sénat conservateur, le 2 mai 1809.
Créé, le 23 juin 1810, chevalier de l'Empire, il accepta, 9 mai 1811, les fonctions de procureur général près la Cour impériale de Besançon, et fut promu, le 12 avril 1813, baron de l'Empire. Pendant la session de 1814, il prit souvent la parole en faveur de mesures libérales, et fut nommé officier de la Légion d'honneur (19 octobre). Il refusa de signer l'acte additionnel des Cent-jours, et, dans le ressort de la Cour de Besançon, s'opposa à toute arrestation arbitraire, ainsi qu'au séquestre des biens de ceux qui avaient suivi le roi à Gand.
Les collèges électoraux le désignèrent comme candidat à la Chambre des Cent-jours, pour l'arrondissement de Besançon, mais il ne fut pas élu. Peu porté à seconder les passions politiques du moment, il fut destitué le 28 mars 1816; mais cette disgrâce dura peu, et, il fut nommé, en 1818, procureur général à la cour royale de Limoges, et peu après, président du collège électoral du département de la Haute-Saône. Le 4 juillet 1820, il quitta Limoges, avec le titre de président honoraire à la Cour royale de Besançon.
Date de mise à jour: mai 2013