Julien, Pierre, Jean Hardouin
1753 - 1833
Député au Corps législatif de l'an XII à 1815, représentant à la Chambre des Cent-Jours, député de 1818 à 1822, né à Mamers (Généralité de Tours) le 23 juin 1753, mort au Mans (Sarthe) le 14 juin 1833, fils de Julien Hardouin et de Marie Royer, il fut avocat au Mans, administrateur du département de la Sarthe et conseiller de préfecture, avant d'être nommé (2 fructidor an XII) par le Sénat conservateur député de la Sarthe au Corps législatif. Il vit son mandat renouvelé le 10 août 1810 et siégea jusqu'à la fin de l'empire.
En 1814, il montra des opinions « constitutionnelles ». Réélu, le 9 mai 1815, par le collège de département de la Sarthe, avec 51 voix (80 votants) représentant à la Chambre des Cent-Jours, il observa la même attitude, et appartint, sous la Restauration, à l'opposition libérale. Le collège de département de la Sarthe le renvoya, le 26 octobre 1818, à la Chambre des députés par 770 voix (1,186 votants, 1,603 inscrits). Hardouin vota (1819) contre les deux lois d'exception et, avec les 93, contre le nouveau système électoral.
Jurisconsulte estimé au Mans, il prit peu de part, toutefois, aux discussions parlementaires, et la Biographie pittoresque des députés (1820) disait à son sujet : « La Sarthe, qui nomme quatre députés, a payé tribut à la réputation en choisissant MM. Benjamin Constant et La Fayette, elle a sacrifié aux dieux inconnus en nous envoyant les Hardouin et les Picot. Je sais bien que M. Hardouin est un homme gros, d'un extérieur aimable, ayant la figure d'une pomme de reinette un peu ridée, les cheveux blancs, les manières polies et le maintien de cinquante-cinq ans; je l'ai vu même assis à la première section du côté gauche, mais je ne répondrais pas de son éloquence ni même de l'accent de sa voix. Les biographes qui nous ont précédés n'ont point éclairci cette matière : un seul, en parlant de lui, s'est borné à lui faire injure; il l'a classé au côté droit.»
Hardouin quitta la vie politique en 1822.