Jacques, Etienne Caumartin
1769 - 1825
Député de 1817 à 1823, né à Chalon-sur-Saône (Généralité de Bourgogne, France), le 17 novembre 1769, mort à Montpellier (Hérault), le 31 janvier 1825, fils d'un notaire de Chalon, il fut destiné d'abord à l'état ecclésiastique ; mais la Révolution modifia ces projets, et il se livra au commerce. Suspect pendant la Terreur, il fut incarcéré pendant plusieurs mois jusqu'à la chute de Robespierre, contracta un mariage riche dans la Côte-d'Or, et se livra à l'exploitation des mines de Lacanche, dont il était devenu propriétaire.
Depuis longtemps maire de Lacanche, il dut à ses opinions libérales d'être destitué en 1814, et fut élu député, le 20 septembre 1817, au collège de département de la Côte-d'Or, par 687 voix sur 1 213 votants et 1 558 inscrits. Il siégea parmi les défenseurs de la liberté, vota pour l'amendement qui soumettait au jury les procès de presse, et, dans la discussion sur le recrutement, osa dire « que la charte était de fait et de droit un véritable contrat entre la nation et le monarque, mais que celui-ci ayant stipulé seul, pour les deux parties, ce que la Charte n'avait pas prévu devait s'interpréter nécessairement en faveur de la partie qui n'avait pas été consultée dans la rédaction du contrat. » Il avait été nommé rapporteur de la proposition relative aux bannis de 1816, mais le ministère parvint à le faire remplacer, et Caumartin ne put que parler en leur faveur comme simple député (17 mai 1819) ; il prit aussi fréquemment la parole sur les questions de finances.
Il fut réélu, le 9 mai 1822, dans le 3e arrondissement électoral de la Côte-d'Or (Châtillon-sur-Seine), par 162 voix sur 321 votants et 352 inscrits ; il reprit sa place à la gauche constitutionnelle et siégea jusqu'aux élections générales de 1824.
Caumartin était l'oncle et fut l'un des héritiers de Jules Van Loo, dernier descendant de la famille des peintres de ce nom, officier d'état-major, et forcé de s'expatrier en 1815. À sa mort, en 1820, Caumartin offrit à l'Etat, la part qu'il était appelé à recueillir dans sa succession, à la condition de créer pour les jeunes gens, une école de dessin linéaire appliqué aux arts mécaniques. Après une première acceptation, l'offre fut définitivement rejetée par l'administration en 1821.
Date de mise à jour: juillet 2015