Claude, Jean, Marie Chambon

1872 - 1912

Informations générales
  • Né le 25 février 1872 à Chambéry (Savoie - France)
  • Décédé le 23 décembre 1912 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 25 mars 1900 au 31 mai 1902
Département
Savoie
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Savoie
Groupe
Gauche radicale-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Savoie
Groupe
Gauche radicale-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 25 février 1872 à Chambéry (Savoie), mort le 23 décembre 1912 à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Député de la Savoie de 1900 à 1910.

Fils d'un aubergiste, Claude Chambon ne dût sa réussite qu'à lui-même. Licencié en droit, il obtint le second prix au concours général des Facultés puis se fit recevoir avocat à Chambéry. il débuta dans la politique comme conseiller d'arrondissement, puis entra au Conseil général de la Savoie en 1905 pour y représenter le canton de La Motte-Servolex.

C'est à l'élection partielle du 25 mars 1900, qu'il fût élu Député de la deuxième circonscription de Chambéry, en remplacement d'Antoine Perrier élu sénateur le 28 janvier précédent, et démissionnaire de son mandat de Député le 5 février. Il -obtint 7.379 voix contre 6.770 à M. Richard, sur 14.249 votants, au premier tour de scrutin.

Inscrit au groupe de la Gauche radicale-socialiste il appartint à diverses Commissions spéciales et fût secrétaire d'âge de l'Assemblée.

Chargé de rapporter le projet de loi tendant à autoriser la ville d'Aix-les-Bains à contracter un emprunt (1901), il demanda à interpeller le Gouvernement sur la Cour d'Appel de Chambéry et sur l'exécution des conventions de 1860 (1901), puis sur la double catastrophe survenue à Bressans et au col de Fréjus au cours de manœuvres des troupes alpines et développa cette interpellation (1902). Il prit part en outre, à la discussion du projet de loi sur le contrat d'association (1901), du budget du Ministère de la Justice de l'exercice 1902 pour exposer la situation de la Cour d'Appel de Chambéry, et du budget des Cultes du même exercice pour parler des Evêchés de la Savoie (1902). Réélu aux élections générales du 27 avril 1902, au premier tour de scrutin, par 8.511 voix contre 7.627 à M. Bel, sur 16.200 votants, il siégea à la Commission des associations et congrégations, et à celle du travail. Auteur d'une proposition de loi sur les courses de chevaux, (1902), il rapporta : la proposition de loi relative au placement des employés et ouvriers des deux sexes et de toute profession (1903 et 1904), la proposition de loi tendant à attribuer aux tribunaux ordinaires l'appréciation des difficultés qui peuvent s'élever entre l'administration des chemins de fer de l'Etat et ses employés à l'occasion du contrat de travail (1904), la proposition de loi ayant pour but d'assurer aux employés limonadiers ; restaurateurs et assimilés des deux sexes, l'intégralité de leur salaire par la suppression du versement à eux imposé par les employeurs sous la désignation de frais » (1904), le projet de loi relatif au contrôle de la durée du travail dans les établissements industriels (1906). Il se fit entendre au cours de diverses discussions concernant : le projet de loi sur les demandes en autorisations formées par les congrégations prédicantes (1903), la proposition de loi sur le placement des employés et ouvriers (en qualité de Rapporteur) (1903 et 1904), le budget du Ministère de l'Agriculture de l'exercice 1904, pour évoquer le pari mutuel et les Sociétés de courses (1903), une interpellation relative à un jugement correctionnel du tribunal de Chambéry (1904), le budget du Ministère des Finances de l'exercice 1905 pour exposer la situation des commis de culture des tabacs, le budget du Ministère de la Guerre du même exercice, pour parler des chaussures des troupes alpines (1905), le projet et les propositions de loi sur la séparation des Eglises et de l'Etat (1905), le budget du Ministère de l'intérieur de l'exercice 1906, au sujet de l'institution des sourds-muets de Chambéry et le budget du Ministère des Finances du même exercice pour appeler encore l'attention du Gouvernement sur les commis de culture des tabacs. Il fut élu Secrétaire de la Chambre en 1903 et 1904 et déclina sa candidature en 1905.

Il retrouva son siège aux élections générales du 6 mai 1906, au premier tour de scrutin, par 8.816 voix, contre 7.081 à M. Descotes, sur 16.102 votants, et appartint à la Commission du travail, à celle des usines hydrauliques et à celle des jeux. Il déposa une proposition de loi sur les conseils de prud'hommes (1909), et reprit son rapport sur le projet de loi . relatif au contrôle de la durée du travail dans les établissements industriels (1906). Il rapporta en outre le projet de loi concernant le contrat de travail (1907) et la proposition de loi sur le paiement des salaires des ouvriers et employés du commerce et de l'industrie.

Il participa à la discussion : de la proposition de loi annexée au troisième rapport de la Commission d'enquête sur la viticulture (1907), du budget du Ministère de l'Agriculture de l'exercice 1908 (1907), du projet de loi relatif au contrôle de la durée du travail dans les établissements industriels (1908), du budget du Ministère de l'Intérieur de l'exercice 1909 au sujet de l'asile des sourds-muets de Chambéry (1908), du budget du Ministère des Finances de l'exercice 1910 pour parler une fois de plus des commis de culture des tabacs, du budget du Ministère de l'Agriculture du même exercice pour plaider la cause d'un fermier sinistré de Lamotte-Servolex (1909), du projet de loi relatif à diverses voies ferrées intéressant la France et la Suisse (1909), du budget du Ministère des Travaux publics de l'exercice 1910, au sujet de l'aménagement du lac du Bourget, et de la loi de finances du même exercice pour parler de la situation des gardes-chasses et du transport des vins (1910).

Il subit un échec aux élections générales du 24 avril 1910, M. Joseph Delachenal ayant obtenu 7.813 voix au premier tour de scrutin, contre 7.007 à lui-même sur 15.384 votants.

Il mourut deux ans plus tard, le 23 décembre 1912, à Marseille. Il n'avait que 40 ans.