Antoine, Vincent Arnault

1766 - 1834

Informations générales
  • Né le 22 janvier 1766 à Paris ( - Généralité de Paris - France)
  • Décédé le 16 septembre 1834 à Bréauté (Seine-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 6 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Seine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant à la Chambre des Cent-Jours, né à Paris (Généralité de Paris, France), le 22 janvier 1766, mort au manoir d'Antiville, commune de Bréauté (Seine Inférieure), le 16 septembre 1834, fils de Nicolas Vincent Arnault, bourgeois de Paris, et de Marie Jacqueline Leduc, il appartenait, par sa famille, à la maison du comte de Provence, était, en 1785, secrétaire du cabinet de la comtesse de Provence et acquit, en 1787, une charge de cour dont l'émigration lui fit perdre l'exercice et le prix. Il publia quelques poésies et fit jouer, avec succès, en 1791, sa première tragédie, Marius à Mainturnes.
Emigré en Angleterre, après le massacre des prisons (septembre 1792), il rentrait en France, lorsqu'il fut arrêté à Dunkerque; sa réputation d'auteur tragique lui valut la liberté. Il entra dans l'administration en 1797 et fut chargé par le général Bonaparte de l'organisation des îles Ioniennes. L'année d'après, il voulut accompagner l'armée d'Egypte, mais il s'arrêta à Malte avec son beau-frère Regnault de Saint-Jean-d'Angély, fut pris, au retour, par les Anglais, qui ne le retinrent prisonnier qu'une semaine.
Elu membre de l'Institut en septembre 1799, il obtint, en récompense de son adhésion et de son concours au 18 Brumaire, d'être attaché à la 3e division du ministère de l'Intérieur et d'accompagner Lucien Bonaparte, nommé, en 1801, ambassadeur à Madrid; il était membre de la Légion d'honneur au 26 frimaire an XII. Vice-président de l'Institut en 1805, il présenta à Napoléon, au retour de la campagne, l'adresse de félicitations de cette compagnie. En septembre 1808, il fut nommé conseiller ordinaire et secrétaire général du Conseil de l'université réorganisée, et créé chevalier de l'Empire, le 3 mai 1809.
Bien qu'ayant adhéré, le 6 avril 1814, à la déchéance de Napoléon et étant même allé au devant de Louis XVIII jusqu'à Compiègne il fut révoqué de toutes ses fonctions, qui lui revinrent en partie au retour de l'île d' Elbe. Le 6 mai 1815, le 4e arrondissement électoral de Paris l'élut représentant à la Chambre des Cent-Jours, au troisième tour de scrutin, par 30 voix sur 59 votants, à la majorité d'une voix, contre M. Agier, ex-président de la Cour impériale de Paris.
Après Waterloo, il ne se rallia plus à la Restauration et fut du nombre des députés qui protestèrent contre la fermeture de la Chambre par ordre du nouveau préfet de police (juillet 1815).
Proscrit peu après, il gagna la Hollande, ne s'y plut pas, rentra en France dès qu'on lui en rouvrit les portes (novembre 1819) , et ne s'occupa plus que de littérature. L'Etat lui accorda une pension de retraite. Il est l'auteur d'un certain nombre de tragédies : Lucrèce, Cincinnatus, Germanicus, etc. Cette dernière, jouée en 1817, provoqua, par des allusions très transparentes au prisonnier de Sainte-Hélène, une vive critique du royaliste Martainville, qui dut se battre en duel avec un des fils de l'auteur et fut légèrement blessé; il a publié également une Vie de Napoléon en 3 volumes, et de curieux mémoires, Souvenirs d'un octogénaire. Il ne reprit qu'en 1829 sa place à l'Académie française, dont il fut élu secrétaire perpétuel un an avant sa mort.

Date de mise à jour: septembre 2014