Paul, François Dubois
1793 - 1874
- Informations générales
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- Né le 2 juin 1793 à Rennes (Ille-et-Vilaine - France)
- Décédé le 16 juin 1874 à Paris (Seine - France)
1793 - 1874
Député de 1831 à 1848, né à Rennes (Ille-et-Vilaine) le 2 juin 1793, mort à Paris le 16 juin 1874, il fit ses études à Rennes, entra en 1812 à l'Ecole normale, et fut nommé régent de mathématiques à Guérande (1814).
Au retour de l'île d'Elbe, il refusa de prêter serment à l'Acte additionnel, ne fut pas inquiété, mais s'étant enrôlé dans la fédération bretonne qui défendit Guérande contre les royalistes, il fut destitué à la seconde Restauration. Cette disgrâce dura peu, car, dès novembre 1815, il fut nommé régent de langue grecque, puis de rhétorique au collège de Falaise.
Professeur de seconde au lycée de Limoges (1818), professeur de rhétorique à Besançon (octobre 1819), il fit le cours d'éloquence française à la faculté des lettres, et fut nommé (1820) professeur de rhétorique au lycée Charlemagne à Paris. Suspendu pour des motifs politiques (mai 1821), il collabora aux Tablettes universelles, au Censeur européen, et fonda le Globe avec Pierre Leroux et Lachevardière.
Le 15 février 1830, il publia dans ce journal la France et les Bourbons en 1830, qui le conduisit en cour d'assises. Malgré la défense qu'il présenta lui-même, assisté de M. Renouard, il fut condamné à quatre mois de prison et 2.000 francs d'amende, et obtint de faire sa peine dans une maison de santé.
Il en sortit à la nouvelle des ordonnances de juillet, et prit un moment la direction du Globe, qu'il abandonna le 14 août suivant, par suite de dissentiments entre les fondateurs. Ce fut cette même année qu'il eut avec Sainte-Beuve le fameux duel au pistolet, où Sainte-Beuve se battit avec un parapluie à la main, « voulant bien être tué, disait-il, mais non mouillé. » Son adversaire réconcilié disait de lui plus tard : « C'est un homme sur les seconds plans, d'un talent et d'une verve très remarquables. » Le gouvernement de Juillet le réintégra dans les cadres de l'Université, en le nommant (octobre 1830) inspecteur général des études.
Le 5 juillet 1831, il fut élu député du 1er collège électoral de la Loire Inférieure (Nantes) par 145 voix sur 282 votants et 379 inscrits, contre 64 voix à M. Ducoudray-Bourgault, et 36 à M. Colombel. Il siégea pendant la durée du règne, ayant été successivement réélu : le 21 juin 1834, par 144 voix sur 281 votants et 371 inscrits contre 131 voix à M. Ferdinand Favre ; le 4 novembre 1837, par 222 voix sur 289 votants et 419 inscrits; le 2 mars 1839, par 228 voix sur 330 votants et 421 inscrits; le 25 juin 1839, après sa nomination comme conseiller titulaire de l'Université, par 191 voix sur 218 votants; le 4 avril 1840, après sa nomination de directeur de l'Ecole normale, par 180 voix sur 227 votants; le 9 juillet 1842, par 220 voix sur 339 votants et 420 inscrits; le 1er août 1846, par 213 voix sur 381 votants et 457 inscrits, contre 165 voix à M. Garnier.
Pendant ces diverses législatures, il soutint la politique ministérielle, mais conserva toujours une certaine indépendance; il vota notamment contre l'indemnité Pritchard et pour la proposition Rémusat contre les députés fonctionnaires. Il fut plusieurs fois secrétaire de la Chambre, et fit partie d'un grand nombre de commissions.
La révolution de février mit fin à sa carrière parlementaire; il abandonna en même temps la chaire de littérature française à l'Ecole polytechnique, qu'il occupait depuis 1834. Ses opinions libérales lui firent retirer, en 1850, la direction de l'Ecole normale; la dissolution de l'ancien conseil de l'instruction publique (avril 1852) lui enleva ses dernières fonctions universitaires. M. Dubois vécut dès lors dans la retraite. Membre de l'Académie des sciences morales et politiques (13 avril 1870), officier de la Légion d'honneur (29 avril 1838). On a de lui : L'Eglise de Reims sous Flodoart (1824).
Date de mise à jour: août 2013