René, Jacques Morisset
1765 - 1841
- Informations générales
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- Né le 21 février 1765 à Niort ( - Généralité de Poitiers - France )
- Décédé le 8 janvier 1841 à Paris (Seine - France)
1765 - 1841
Député de 1813 à 1815, et de 1816 à 1822, né à Niort (Généralité de Poitiers, France) le 21 février 1765, mort à Paris (Seine) le 8 janvier 1841, « fils de M. Jacques-Amable Morisset, commis à l'exercice du greffe de l'élection de Niort, et de dame Jeanne Barre », il fut reçu, en 1786, avocat au parlement de Paris, et devint, en 1788, lieutenant particulier, assesseur civil et criminel de Niort.
L'attachement qu'il montra aux idées nouvelles le fit élire administrateur du district (1790), puis maire de la ville (1791), fonctions qu'il ne conserva que sur les instances du conseil général de la commune, jusqu'à sa nomination (1792) à celles d'administrateur du directoire du département. Suspendu sous la Terreur, il fut réintégré après le 9 thermidor, passa (an IV) commissaire général du Directoire exécutif dans les Deux-Sèvres, et fut nommé président du canton de Beauvais, près Niort. Ces fonctions publiques ne l'empêchaient pas de se livrer à un commerce de bois très lucratif, que favorisa singulièrement le titre d'inspecteur des forêts de l'Etat, qu'il cumula bientôt aussi avec ses dignités administratives. Président de la Société d'agriculture de Niort, il perfectionna la culture de la vigne dans la région ; au lendemain du 18 brumaire, il fut nommé, par le gouvernement consulaire, membre et président du conseil général des Deux-Sèvres. L'empereur le décora de la Légion d'honneur, et lui permit de constituer un majorat de baron ; cette faveur mit fin au commerce de bois, et le baron Morisset aspira dès lors au mandat politique.
Candidat au Corps législatif en 1812, il fut agréé par le Sénat conservateur, le 11 mai 1813, comme député des Deux-Sèvres, prit place au centre, et, en 1814, adhéra au retour des Bourbons. Candidat à la Chambre des Cent-Jours, le 11 mai 1815, il échoua avec 37 voix contre 61 à l'élu, M. Chauvin-Hersant. Au retour de Gand, le roi le nomma président du collège électoral de Melle (août 1815); de nouveau candidat à Melle et à Niort, le 22 août 1815. il essuya un nouvel et double échec.
Les élections du 4 octobre 1816 lui furent enfin favorables; il fut élu député du grand collège de département, par 89 voix sur 169 votants et 224 inscrits, contre 46 à M. Chauvin-Boissavary et 27 à M. Chebrou de la Roulière, et fut réélu, le 20 septembre 1817, par 488 voix sur 617 votants et 952 inscrits. Il siégea encore au centre : « C'est le centre du centre, c'est le nombril du ventre », écrit un biographe du temps. Il se fit inscrire pour parler en faveur de la loi sur la presse (1817), commença par se plaindre que des orateurs inscrits pour aient parlé contre la loi, et parla lui-même contre la loi, contradiction qui, en ce qui le concernait, n'avait pour excuse ni les surprises de l'improvisation, ni l'entraînement de l'éloquence. Membre de la commission du budget en 1818, il parla sur la réorganisation de l'armée, et vota avec les plus purs ministériels.
Il ne se représenta pas au renouvellement du 9 mai 1822. Candidat aux élections générales du 6 mars 1824, il échoua, au grand collège de département, avec 56 voix contre 84 à l'élu, M. d'Abbadie, et renonça dès lors à la carrière politique. Il avait été promu, le 7 janvier 1815, au grade d'officier de la Légion d'honneur.
Date de mise à jour: juin 2015