Noêl, Victor, François) Chamerlat

1841 - 1911

Informations générales
  • Né le 28 novembre 1841 à Neuville (Puy-de-Dôme - France)
  • Décédé le 13 avril 1911 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 5 mai 1895 au 31 mai 1898
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Gauche radicale-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 13 avril 1911
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Républicains radicaux-socialistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 28 novembre 1841 à Neuville (Puy-de-Dôme), mort le 13 avril 1911 à Paris-8e.

Député du Puy-de-Dôme de 1895 à 1911.

Issu d'une des plus anciennes familles d'Auvergne originaire de Courpière, parent de Blaise Pascal par sa grand'mère maternelle, Noël Chamerlat fit ses études de pharmacie à Paris, où il fréquenta les milieux d'opposition républicaine, puis, en 1869, vint s'établir pharmacien à Courpière, berceau ancestral. Nommé adjoint au maire de cette ville le 4 septembre 1870, il démissionna en 1874, puis en devint maire en septembre 1877. Elu conseiller d'arrondissement en 1877, il le resta jusqu'en 1889 où il entra au Conseil général. Il présidait la délégation cantonale.

Il vendit son officine en 1885 pour se consacrer aux affaires publiques et à l'agriculture : il tenait à propager la plantation de la vigne dans sa région et s'y employait de toutes ses forces.

Le monde rural lui manifesta sa reconnaissance en l'élisant député de la circonscription de Thiers à l'élection partielle du 5 mai 1895, en remplacement de M. Duchasseint, décédé. Il emporta le siège par 10.165 voix, contre 9.558 à M. Marignier, sur 19.929 votants, au premier tour de scrutin. Il devait être constamment réélu jusqu'à sa mort : aux élections générales du 8 mai 1898 par 11.295 voix contre 9.294 à M. Marignier, sur 20.708 votants; à celles du 27 avril 1902 par 12.920 voix contre 4.302 à M. Dunand, sur 18.185 votants; à celles du 6 mai 1906 par 13.764 voix contre 5.201 à M. Nourisson, sur 20.156 votants ; enfin à celles du 24 avril 1910, par 10.216 voix contre 184 à M. Fayet, sur 14.576 votants, toujours au premier tour de scrutin. Inscrit au groupe radical-socialiste, il appartint à diverses commissions, dont celle de la comptabilité, celle de la législation des boissons, celle d'hygiène publique et celle de l'armée. Sa santé déficiente ne lui permit pas de donner sa mesure : il se borna à déposer quelques propositions de loi d'intérêt local, qu'il fut chargé à plusieurs reprises de rapporter. Il rapporta également quelques projets de loi d'intérêt local.

Il mourut le 13 avril 1911, à Paris, âgé de 70 ans. A la séance du même jour, le Président Henri Brisson prononça son éloge funèbre: « Modeste à l'excès, dit-il, et trop souvent souffrant, il se mêlait peu à nos luttes, il se répandait peu. Mais j'ai longtemps siégé à son banc et à son côté ; j'allais le voir quelquefois lorsque la maladie le retenait à son foyer; je sais quelle bonté, quelle chaleur d'âme animaient ce bon citoyen, combien grand était son amour pour la France et pour la République qu'il ne séparait point dans son cœur; il était un des meilleurs parmi les meilleurs, et je me reprocherais de ne pas lui rendre ce témoignage suprême. Sa famille, ses amis, ses concitoyens le pleureront et la Chambre lui accordera d'unanimes regrets. »