Jacques de Chammard

1888 - 1983

Informations générales
  • Né le 1er juin 1888 à Tulle (Corrèze - France)
  • Décédé le 25 décembre 1983 à Tulle (Corrèze - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Corrèze
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Corrèze
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Corrèze
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1939 au 1er janvier 1945

Biographies

Né le 1er juin 1888 à Tulle (Corrèze).

Député de la Corrèze de 1924 à 1936.
Sénateur de la Corrèze de 1939 à 1945.

Issu d'une lignée de chirurgiens remontant au XVIIIe siècle, fils du docteur Alfred de Chammard qui laissa une brillante réputation dans la région corrézienne, Jacques de Chammard, ses études secondaires terminées, fit son droit. Ayant aisément obtenu son diplôme de docteur, il débuta dans l'administration préfectorale en qualité de sous-préfet.

Lorsque survint la guerre de 1914-1918, il fut aussitôt mobilisé comme officier de réserve et fit héroïquement toute la campagne. Blessé trois fois, il reçut la croix de guerre avec 7 citations, la croix de Léopold de Belgique, la croix de guerre belge et la croix de Chevalier de la Légion d'honneur.

Cette brillante conduite lui valut un surcroît de popularité, particulièrement dans les milieux d'anciens combattants, et c'est ainsi qu'il songea à entreprendre une carrière politique.

Il se présenta aux élections générales législatives du 11 mai 1924 sur la liste du cartel des gauches, conduite par M. Henri Queuille, sur laquelle il occupait la deuxième place. Il fut élu par 31.360 voix, sur 68.554 votants. Inscrit au groupe radical-socialiste, il siégea à la Commission de l'armée. Il déposa une proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à modifier la réglementation actuellement en vigueur au sujet du temps de commandement des officiers pendant la guerre (1925).

Son activité à la tribune fut intense: il se fit entendre notamment, sur: le projet et les propositions de loi concernant les loyers (1924), le budget de l'instruction publique, des pensions, de la guerre, du service des poudres, de l'exercice 1925 (1924 et 1925), la proposition de loi concernant les baux à loyer d'immeubles à usage commercial ou industriel (1925), les interpellations relatives aux arsenaux (1925), le budget de l'agriculture, des travaux publics, de l'instruction publique, de la guerre, des finances et la loi de finances de l'exercice 1926 (1925 et 1926), le projet de loi réglant les rapports des bailleurs et des locataires de locaux d'habitation (1926), le budget de la marine, de l'instruction publique et de la guerre de l'exercice 1927 (1926), le budget de la guerre de l'exercice 1928 (1927). Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, qui marquèrent le retour au scrutin d'arrondissement, il fut élu député de la première circonscription de Tulle, au deuxième tour de scrutin, par 6.611 voix contre 3.771 à M. Chausson, sur 11.067 votants. Toujours inscrit au groupe radical-socialiste, il entra à la Commission des travaux publics et des moyens de communication. Son activité ne se ralentit pas. Il participa à la discussion: du budget de la guerre de l'exercice 1929 pour plaider la cause des ouvriers des établissements de la guerre (1928), du budget de l'instruction publique, de l'agriculture, de la guerre, de l'intérieur de l'exercice 1930 (1929), du projet de loi sur la réparation des dommages causés par les inondations (1930), du budget de l'agriculture, de la guerre, des conventions et garanties d'intérêt de l'exercice 1931-1932 (1931), des interpellations sur la proposition américaine concernant les dettes de guerre (1931), du projet de loi tendant au perfectionnement de l'outillage national (1931), du budget de la guerre et de défense des territoires d'outre-mer et de la loi de finances de l'exercice 1932 (1932).

Réélu aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, dans la même circonscription, au deuxième tour de scrutin, par 6.746 voix contre 2.584 à M. Vachal, sur 11.429 votants, il siégea aux Commissions de l'armée, et des comptes définitifs et économies. Auteur d'une proposition de loi tendant à modifier et à compléter le régime des retraites des ouvriers des établissements industriels de l'Etat (1933), il intervint au cours de la discussion : du projet de loi tendant au rétablissement de l'équilibre budgétaire (1932), de la proposition de loi tendant à la réparation des dommages causés, et la reconstitution des capitaux détruits par les calamités publiques en 1931 et 1932 (1932), de la loi de finances de l'exercice 1933 (1933), de la proposition de loi concernant les débiteurs de prix d'acquisition de fonds de commerce (1934), du projet de loi tendant à améliorer la situation des retraités (1936).

A l'ouverture de la session ordinaire de 1934, il fut élu vice-président de la Chambre, siège qu'il conserva jusqu'à la fin de la législature.

Les élections générales des 26 avril et 3 mai 1936 lui furent défavorables. Il dut s'incliner devant M. Julien Peschadour qui obtint, au deuxième tour de scrutin, 6.541 voix contre 5.868 à lui-même, sur 12.500 votants.

Mais il prit sa revanche aux élections sénatoriales du 23 octobre 1938 (renouvellement du 10 janvier 1939), où il emporta le siège de sénateur de la Corrèze au deuxième tour de scrutin, par 456 voix, sur 704 votants.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique de la Haute Assemblée, il appartint à la Commission de l'armée, à celle, des douanes et à celle de la comptabilité.

A l'Assemblée Nationale, du 10 juillet 1940, à Vichy, il vota comme la majorité de ses collègues en faveur des pouvoirs constituants demandés par le maréchal Pétain, et se tint à l'écart de la politique jusqu'aux élections générales législatives du 2 janvier 1956 où il fit acte de candidature dans la Corrèze sur la liste républicaine d'action civique pour le redressement national, présentée par le rassemblement des groupes républicains et indépendants français. Il subit un échec n'obtenant que 10.805 voix sur 137.322 votants.

Le 5 mars 1962, au cours d'une réception amicale organisée dans les salons du cercle républicain par les anciens combattants de 1914-1918, du 67e régiment d'infanterie, auxquels s'était jointe une nombreuses délégation du 350e, il reçut en sa qualité de lieutenant-colonel de réserve, la croix de Commandeur de la Légion d'honneur, des mains de M. Emmanuel Monick, gouverneur honoraire de la Banque de France. Il fut maire de Tulle de mai 1925 à novembre 1943.




Né le 1er juin 1888 à Tulle (Corrèze)
Décédé le 25 décembre 1983 à Tulle

Député de la Corrèze de 1924 à 1936
Sénateur de la Corrèze de 1939 à 1945

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome III, p. 948 et 949)

Après son vote positif du 10 juillet 1940, Jacques de Chammard se retire à Tulle, où il se consacre à ses fonctions de maire. L'évolution du régime de Vichy vers une collaboration de plus en plus étroite avec les autorités allemandes suscite cependant son désaccord croissant, qu'il manifeste en démissionnant de la mairie de Tulle, en octobre 1942. Cette démission, d'abord différée par le gouvernement de Pierre Laval, prend finalement effet en novembre 1943.

A compter de cette date, il se tient durablement à l'écart de la vie politique, avec laquelle il ne renoue qu'à l'occasion des cantonales d'octobre 1951 : il est alors élu conseiller général de Tulle-Sud.

Il se présente ensuite aux sénatoriales du 19 juin 1955, comme candidat isolé, sous l'étiquette « Républicain radical indépendant », et remporte le score non négligeable de 199 voix sur 734 suffrages exprimés, qui ne lui permet cependant pas d'être élu. Les législatives anticipées du 2 janvier 1956 lui fournissent l'occasion de tenter sa chance à nouveau, et il y conduit une liste « Républicaine d'action civique pour le redressement national et la sauvegarde de la République présentée par le rassemblement des groupes républicains et indépendants français », qui ne recueille que 6,6 % des suffrages.

Il perd son siège de conseiller général lors des cantonales d'avril 1958.

Après ces échecs successifs, Jacques de Chammard n'est plus lui-même candidat lors d'une élection nationale, mais se présente comme suppléant de Marcel Chastanet, candidat malheureux aux sénatoriales d'avril 1959.