François, Michel de Champeaux
1903 - 1980
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 10 août 1903, à Essey (Côte-d'Or). Député de la Côte d'Or de 1936 à 1942.
Issu d'une ancienne famille originaire de Bourgogne, François de Champeaux, ses études secondaires terminées, s'inscrit parallèlement à la Faculté de droit de Paris, et à l'Ecole libre des sciences politiques, puis regagne sa commune natale dont il devient maire en 1929, alors qu'il n'a que 25 ans. Il le restera pendant quinze ans.
Dans le même temps il fait du journalisme, et, à partir de 1934 entre comme reporter au journal Le Journal, accomplit plusieurs reportages en Europe et aux Etats-Unis d'Amérique où il interviewe, en 1936, le Président Roosevelt.
Rentré en France la même année, il se fait élire conseiller général du canton de Pouilly-en-Auxois en automne 1935 et se présente aux élections générales législatives des 26 avril et 3 mai 1936 dans la circonscription de Semur-Montbard. Il est élu député, au deuxième tour de scrutin, par 9.827 voix contre 7.401 à M. Guyot, sur 17.499 votants. Il s'inscrit au groupe de l'alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants, et siège à la Commission de l'administration générale, départementale et communale, à celle de l'enseignement et des Beaux-arts, et à celle de l'armée.
Il dépose, en 1937, une proposition de loi tendant à accorder des crédits aux petits et moyens commerçants et aux petits et moyens industriels sur les fonds inemployés de la loi du 19 août 1936, et, en 1939, une proposition de loi tendant à instituer le vote obligatoire dans les élections législatives, cantonales et communales.
Ses interventions à la tribune ont pour thème principal la politique agricole et la politique étrangère de la France, mais il s'intéresse en outre à divers autres problèmes, et notamment aux discussions budgétaires ; en 1937, il interpelle le Gouvernement sur sa politique agricole et se fait entendre sur les budgets de divers Ministères : Education nationale, Postes télégraphes et téléphones, Commerce et Industrie, Agriculture, de l'exercice 1938. Cette même année, il participe au débat sur le projet de loi concernant la réouverture, en 1938, de l'Exposition internationale des arts et techniques de la vie moderne. En 1938, il interpelle le Gouvernement sur l'ensemble de sa politique extérieure, intervient au cours de la discussion du projet de loi sur l'organisation générale de la nation pour le temps de guerre, et interpelle une fois encore le Gouvernement sur sa politique agricole. En 1939, il demande à interpeller sur la coordination du rail et de la route, et les inconvénients graves qui en résultent pour les usagers.
Il préside, en même temps, le groupe de défense des petits tribunaux et assure le secrétariat général du groupe « France-Etats-Unis ». A ce dernier titre, il est reçu à la Maison Blanche en 1939, avec une délégation de parlementaires, par le Président Roosevelt.
Membre du groupe « France-Grande-Bretagne », il prononce un discours en anglais à la salle des conférences de la Chambre des Communes, en présence de MM. Churchill et Attlee, sur la politique extérieure de la France et la nécessité de la conscription, à l'occasion de la visite à Londres, en 1939, de M. Albert Lebrun, Président de la République. Lorsque éclate la guerre de 1939, il est mobilisé comme sous-lieutenant, et détaché en qualité d'officier de liaison à l'armée britannique. Après la défaite, il se rend à l'Assemblée Nationale du 10 juillet 1940, à Vichy, où, comme la majorité de ses collègues, il vote les pouvoirs constituants au maréchal Pétain. Pendant l'occupation, il se consacre en Côte-d'Or principalement, à la défense des populations victimes de réquisitions abusives et à la jeunesse menacée de déportation au titre du S.T.O. En 1943, il participe au sauvetage d'aviateurs canadiens tombés en Côte-d'Or, et prend les contacts nécessaires avec les organisations de Résistants, pour assurer leur rapatriement.
En 1944, il devient commandant adjoint de maquis, et président du Comité de Libération de Pouilly-en-Auxois, présidence qu'il abandonne un peu plus tard, pour divergences politiques.
Il participe aux combats régionaux de .libération avec un détachement de la 1re armée, puis prend un engagement volontaire en septembre 1944 ; il est nommé officier de liaison à l'Etat-major de Paris des troupes interalliées, puis est détaché par l'armée Rhin et Danube à la 3e division américaine. Il fait la campagne d'Allemagne et est le premier officier français entré au camp de Dachau aux premières heures de sa libération. Lieutenant en 1945, il est fait capitaine au moment de sa démobilisation.
Il est Chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire, titulaire de la croix de guerre et de la Bronze Star Médal.
Depuis son retour à la vie civile, il s'est écarté de la politique. Il a été pendant un certain temps fonctionnaire international à l'O.T.A.N. et s'occupe, à l'heure actuelle, de la gestion d'affaires commerciales.
Né le 10 août 1903 à Essey (Côte-d'Or)
Décédé le 25 mars 1980 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)
Député de la Côte-d'Or de 1936 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 950)
Pendant l'Occupation, dans ses fonctions de maire d'Essey et de conseiller général de la Côte-d'Or, François de Champeaux vient en aide à ses administrés, victimes des réquisitions, et aux jeunes réfractaires au S.T.O. En 1943, il contribue au sauvetage d'aviateurs canadiens tombés dans le département. Nommé président du Comité de libération de Pouilly-en-Auxois, il démissionne peu après de ce poste à la suite de divergences politiques.
Engagé volontaire en septembre 1944, d'abord officier de liaison à l'Etat - major de Paris des forces interalliées, puis détaché par l'armée Rhin et Danube à la 3e division américaine, François de Champeaux participe à la campagne d'Allemagne. Premier officier français à pénétrer dans le camp de Dachau, il est promu capitaine, fait chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire, reçoit la Croix de guerre et la « Bronze star medal ».
A Paris, le Jury d'honneur confirme l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi portant réforme constitutionnelle. Dans sa décision du 15 septembre 1945 cette instance note que « la participation de l'intéressé à la lutte contre l'ennemi et l'usurpateur n'a pas eu un caractère de continuité suffisant pour compenser l'attitude générale qu'il a eue d'autre part, et notamment sa collaboration régulière à l'organe le Journal ».
Retiré de la vie politique, François de Champeaux devient fonctionnaire international à l'O.T.A.N. puis entre dans les affaires.