Henri, Géraud, Julien Bessières
1777 - 1840
- Informations générales
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- Né le 30 juillet 1777 à Gramat ( - Généralité de Montauban France)
- Décédé le 30 juillet 1840 à Paris (Seine - France)
1777 - 1840
Cousin-germain du maréchal, député de 1827 à 1831, de 1834 à 1837, et pair de France, né à Gramat (Généralité de Montauban), le 30 juillet 1777, mort à Paris (Seine), le 30 juillet 1840, il fut admis, sur la recommandation de son parent, à faire partie de l'expédition d'Egypte en qualité d'adjoint à la commission des sciences.
Comme il revenait en France, il fut pris, avec MM. Pouqueville, de l'Institut, Poitevin, colonel du génie, et Carbonnel, chef d'escadron d'artillerie, par un corsaire de Tripoli. Après une assez longue captivité à Janina, Corfou et Constantinople, il parvint à s'évader avec ses compagnons, fut repris, et enfin remis en liberté, à la sollicitation des ambassadeurs de Russie et d'Angleterre. Rentré dans sa patrie, il fut nommé directeur des droits réunis dans le département des Hautes-Alpes (1803). L'année suivante, il débuta dans la diplomatie avec une mission auprès d'Ali, pacha de Janina, dont il avait été l'esclave au cours de sa mésaventure précédente. Il devint ensuite consul général à Venise, commissaire impérial à Corfou, intendant de la Navarre en 1810, puis intendant de l'armée et des provinces du Nord de l'Espagne. Après la perte de la bataille de Vittoria, Julien Bessières revint en France, et fut fait préfet du Gers, le 16 décembre 1813 ; il avait été créé antérieurement membre de la Légion d'honneur et chevalier de l'Empire.
Bessières ne fit point de difficulté de servir la Restauration, accepta (15 juillet 1814) la préfecture de l'Aveyron, souscrivit pour la statue de Henri IV, et, lors des événements du mois de mars 1815, envoya une adresse dans laquelle il renouvelait son serment de fidélité au roi.
C'est probablement ce qui l'empêcha d'être compris dans les premières promotions faites par Napoléon pendant les Cent-jours. Néanmoins, au mois d'avril, cédant aux sollicitations des protecteurs de Bessières, l'empereur lui confia encore la préfecture de l'Ariège, poste délicat entre tous, parce que le duc d'Angoulême devait, dit-on, pénétrer par ce département frontière. Bessières eut beau, dans cette situation difficile, se ménager autant que possible pour l'avenir, il n'évita pas, lors de la seconde Restauration, une disgrâce méritée. Il perdit sa place, et resta sans fonctions jusqu'en 1818. Mais il finit par rentrer en faveur, fut nommé maître des requêtes, attaché au comité de liquidation des créances étrangères, et bientôt promu au grade d'officier de la Légion d'honneur. En même temps il siégea à la Chambre des députés.
Une première candidature posée par lui, le 9 mai 1822, auprès des électeurs de la Dordogne, avait échoué à quelques voix près. Le 17 novembre 1827, il réussit, dans le 4e collège de ce département (Sarlat) à l'emporter, avec 140 voix (151 votants, 181 inscrits) sur M. Daussel, (32 voix); il fut réélu, le 23 juin 1830, par 94 voix contre 59 à M. de Mirandol. Il siégea parmi les royalistes constitutionnels, et vota constamment pour le ministère Martignac. Dans la séance du 17 février 1828, il prononça un grand discours à l'occasion des élections du Lot, pour dénoncer la violence employée par le préfet de ce département envers les électeurs : « Conçoit-on, s'écria-t-il, le gouvernement représentatif comme étant fait dans le but unique de représenter seulement l'administration, et toujours la même? Ecartez d'abord, disait-on aux électeurs, ceux qui nous ont déplu, et nommez ceux que nous nommerions à votre place ; vous les connaissez, vous les avez vus faire; et, quant à ceux que vous ne vous recommandons pas, soyez tranquilles, ils ont la pairie,... etc. » Lors de l'avènement de M. de Polignac au pouvoir, il vota l'adresse des 221.
Il adhéra à la révolution de Juillet et au gouvernement de Louis-Philippe, fut battu aux élections de 1831 par M. Mérilhou, et revint à la Chambre le 22 février 1833, élu à Figeac (Lot) en remplacement de Delpon, démissionnaire;
Il fut réélu le 21 juin 1834, dans deux collèges, le 3e collège du Lot (Figeac), où il avait obtenu 120 voix contre 107 à M. Laronfille, et la circonscription de Sarlat, où il avait, par 154 voix contre 75, regagné son siège sur M. Mérilhou. Il opta pour cette dernière circonscription. Membre de la majorité conservatrice, il prêta son appui aux lois de septembre, au projet de disjonction, en un mot à toutes les propositions ministérielles.
La croix de commandeur de la Légion d'honneur, et enfin la dignité de pair, que lui conféra l'ordonnance du 3 octobre 1837, mirent le comble à sa fortune politique.
Date de mise à jour: octobre 2017