Jean-Baptiste, Marie, Bernard Caumartin
1775 - 1842
- Informations générales
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- Né le 14 octobre 1775 à Amiens ( - Généralité d'Amiens France )
- Décédé le 23 mai 1842 à Paris (Seine - France)
1775 - 1842
Représentant à la Chambre des Cent-Jours, député de 1827 à 1842, né à Amiens (Généralité d'Amiens), le 14 octobre 1775 « fils de M. Jean Marie Sébastien Bernard Caumartin Procureur ès sièges royaux d'Amiens, et de Delle Marie Anne Rose Clotilde Monique Maressal son épouse », mort à Paris (Seine), le 23 mai 1842, il embrassa dès 1806 la carrière de la magistrature.
Nommé juge à la cour criminelle et spéciale de la Somme, il fut, l'année d'après, promu procureur impérial près le tribunal civil d'Amiens, et plus tard (1818), président du même tribunal.
Jusqu'en 1815, il resta étranger aux luttes politiques; élu, pendant les Cent-Jours (11 mai) représentant de la Somme, par le collège de département, il siégea à côté de Dupont (de l'Eure), et vota avec les libéraux constitutionnels.
Caumartin traversa toute la seconde restauration, jusqu'en 1827, en se tenant enfermé à peu près exclusivement dans les devoirs de sa charge : une seule fois, le 4 novembre 1820, il avait tenté la fortune électorale dans le 2e collège de la Somme (Amiens), et y avait obtenu 252 voix contre 277 accordées à l'élu, M. Daveluy-Bellencourt. Mais un incident qui survint dans sa carrière, en 1827, décida de son entrée définitive dans la vie parlementaire. Charles X, se rendant au camp de Saint-Omer, passa par Amiens. Caumartin dut le haranguer au nom du tribunal dont il était le chef ; or, le discours qu'il fit entendre au roi eut le don d'irriter très vivement le « parti de la congrégation. » Le procureur général près la Cour d'Amiens, M. Morgan-Béthune, se fit l'organe de ces sentiments, dans la mercuriale qu'il prononça à l'occasion de la rentrée, mais le tribunal civil prit parti pour son président et décida qu'il n'irait pas faire au procureur général la visite d'usage.
Le 17 novembre suivant, Caumartin fut élu par 330 voix député de l'arrondissement d'Amiens. Il prit place au centre gauche, parut plusieurs fois à la tribune, notamment en 1828, pour s'élever contre les manoeuvres employées par quelques administrateurs pour empêcher des élections libérales, vota l'adresse des 221, et fut réélu, le 23 juin 1830, par 365 voix contre 127 à M. Daveluy-Bellencourt. Il se rendit aussitôt à Paris, et prit part, depuis le 29 juillet, à tous les actes d'abords constitutifs, puis législatifs de ses collègues. Il se rallia pleinement à la monarchie nouvelle, fut membre de la commission pour la mise en accusation des ministres de Charles X, et vota dès lors, en toutes circonstances, avec le gouvernement.
Réélu le 5 juillet 1831, par le 1er collège de la Somme (Amiens), avec 551 voix, d'après une profession de foi ou il affirmait son « invariable attachement aux principes de la liberté et de la légalité, ainsi qu'à ceux de la révolution », il continua de prêter son appui aux diverses propositions ministérielles : « Oh ! révolution de Juillet ! disait à ce propos la Biographie des hommes du jour. N'avait-il pas raison ce ministre qui, dans sa morgue doctrinaire, qualifiait l'événement de Juillet 1830 de catastrophe ? Ce fut en effet une catastrophe, non pas la révolution des trois jours, mais bien celle qui fit succéder à l'immortel combat de la démocratie contre l'aristocratie et la théocratie, et à la grande et généreuse victoire du peuple, la puissance corrompue et corruptrice de quelques renégats du vieux libéralisme... M. Caumartin est un de ces hommes dont le souffle du 13 mars a terni la réputation de courage, d'énergie et de généreux dévouement à la cause de la patrie... »
Sa nomination de président de chambre à la Cour royale d'Amiens, le 7 novembre 1833, lui valut d'être soumis à réélection; ce fut fait le 10 décembre suivant avec 401 voix pour 538 votants.
Il fut encore successivement réélu :
- le 21 juin 1834, par 483 voix (663 votants, 889 inscrits) ;
- le 4 novembre 1837, par 545 voix (785 votants, 1 110 inscrits) ;
- et le 2 mars 1839, par 622 voix.
Il vota constamment avec les différents ministères qui se succédèrent depuis 1831, et se mêla à un certain nombre de discussions. Membre de la commission chargée d'examiner le projet de loi sur les détenteurs des armes de guerre, il fut de ceux qui pensèrent que « la peine de mort n'était pas trop sévère contre les hommes sans moeurs auxquels on proposait de l'appliquer. »
Caumartin était conseiller général de la Somme.
Fait chevalier de la Légion d'honneur le 22 avril 1831, il avait été promu au grade d'officier le 25 octobre 1840.
Date de mise à jour : octobre 2017