Jean, Rollin Chandioux

1849 - 1915

Informations générales
  • Né le 21 mars 1849 à Luzy (Nièvre - France)
  • Décédé le 12 novembre 1915 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Nièvre
Groupe
Républicain radical
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Nièvre
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Nièvre
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Nièvre
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 21 mars 1849 à Luzy (Nièvre), mort le 12 novembre 1915 à Paris-1er, Député de la Nièvre de 1893 à 1910.

Fils d'un proscrit lors du coup d'Etat de 1851, Jean Chandioux fit partie du 80e bataillon de marche, pendant le siège de Paris. Il fréquentait assidûment Jules Miot, ancien représentant du peuple et membre de la Commune de Paris. Nommé sous-préfet de Cosne par le Gouvernement insurrectionnel, il fut condamné de ce fait à cinq ans de prison qu'il purgea en France. Libéré en 1876, il revint dans sa ville natale où il fonda une maison de commerce qui prospéra. Attiré par la politique, il entra en 1882 au Conseil municipal de Luzy, dont il devint maire en 1884. En 1892 il était élu conseiller général pour le canton de Luzy.

Bénéficiant de la notoriété que lui valaient ses mandats locaux, il fut élu, aux élections générales législatives du 20 août 1893, député de la circonscription de Château-Chinon, au premier tour de scrutin, par. 8.242 voix contre 7.581 à M. d'Espeuilles-Vicence, député sortant, sur 16.044 votants.

Inscrit au groupe républicain radical, il appartint à diverses commissions, et son activité se borna à rapporter quelques projets de loi d'intérêt local.

Réélu aux élections générales du 8 mai 1898, toujours au premier tour de scrutin, par 8.195 voix contre 4.053 à M. Thévenet et 3.484 à M. La Fite de Pelleport, sur 16.546 votants, il siégea dans diverses commissions qui le chargèrent de rapporter des projets d'intérêt local, et il déposa en outre quelques rapports sur des validations d'élections.

Il retrouva son siège au renouvellement du 27 avril 1902, par 8.251 voix contre 7.781 à M. Geoffroy Saint-Hilaire, sur 16.167 votants, toujours au premier tour de scrutin. Il entra à la Commission des patentes, à la Commission relative au monopole des inhumations, à celle de la marine, à la Commission d'études pour la construction de la salle des séances, et à la Commission d'enquête sur les établissements de bienfaisance privée et de l'Etat. Il déposa encore quelques rapports tendant à la validation d'opérations électorales et participa à la discussion d'une interpellation sur les grèves agricoles du Midi (1904).

Il fut encore réélu au premier tour de scrutin, aux élections générales du 6 mai 1906, par 8.717 voix contre 7.107 à M. Geoffroy-Saint-Hilaire, sur 16.370 votants. Il appartint à la Commission du commerce et de l'industrie, et à celle chargée de l'examen des divers projets de reconstruction d'une salle de séances de la Chambre des députés. Il ne déposa aucun rapport et n'aborda pas la tribune. Il subit un échec aux élections générales du 24 avril 1910, où M. Pierre Heuzey emporta son siège au premier tour de scrutin avec 7.940 voix contre 7.673 à lui-même, sur 15.802 votants. Resté maire de Luzy, il fut accusé, en septembre 1915, d'avoir commis des irrégularités dans la gestion des deniers de sa commune et de l'hôpital, ainsi que dans la répartition des fonds du département et de l'Etat pour les réfugiés belges et français. Une enquête fut ouverte, mais deux mois plus tard, il mourait, à Paris, âgé de 66 ans.