Amable, Jean-Baptiste Chanot
1855 - 1920
- Informations générales
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- Né le 13 septembre 1855 à Alger (Algérie)
- Décédé le 13 janvier 1920 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)
1855 - 1920
Né le 13 septembre 1855 à Alger, mort le 13 janvier 1920 à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Député des Bouches-du-Rhône de 1910 à 1914.
Issu d'une famille Varoise. mais Algérois de naissance, Amable Chanot fit ses études de droit en France et se fit recevoir avocat à Marseille en 1876. D'une activité débordante, il s'intéressa d'emblée au journalisme et fut l'un des fondateurs de La Jeune République qui devait devenir Le Petit Provençal. Il collaborait en même temps au Radical. Après la démission, à Marseille, de la municipalité Flaissières, Amable Chanot prit la tête d'une liste de concentration anti-collectiviste, dont une partie seulement fut élue en juillet 1902. En 1904, il obtint une nouvelle victoire sur la liste socialiste, au deuxième tour de scrutin, et conquit la mairie de Marseille. Son administration salutaire lui permit d'assainir une situation municipale qui devenait alarmante.
Il représentait l'un des cantons de Marseille au conseil général des Bouches-du Rhône depuis 1889 et présida l'Assemblée départementale en 1898-1899. N'ayant jamais rompu ses liens étroits avec le journalisme, il fonda Le Marseille Républicain. La notoriété dont il jouissait dans la cité phocéenne le conduisit à se présenter aux élections générales législatives des 24 avril et 8 mai 1910, dans la première circonscription de Marseille. Il fut élu au deuxième tour de scrutin, par 6.302 voix contre 5.819 à M. Maximilien Carnaud, député sortant, sur 12.265 votants.
Inscrit au groupe de l'Union républicaine, il appartint à diverses commissions, et notamment à celle de la réforme judiciaire. Il manifesta dès son entrée à la Chambre une grande activité. Auteur d'une proposition de loi sur la transformation de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille, en Faculté mixte de médecine et de pharmacie pourvue d'un enseignement colonial complet (1913), ses interventions à la tribune furent nombreuses et variées ; il interpella le Gouvernement sur l'embarquement des indigènes à bord des paquebots français et sur l'interprétation du décret disciplinaire sur la marine marchande (1910) ; participa à la discussion : des budgets de la justice, des travaux publics, de la Légion d'honneur, de l'Intérieur, des services pénitentiaires, de l'instruction publique, des poudres et salpêtres, de la marine, de la guerre, et de la loi de finances de l'exercice 1911 (1910 et 1911) ; du projet de loi concernant l'exploitation des services maritimes postaux entre la France, les Antilles et l'Amérique Centrale (1911) ; des budgets de la justice, des travaux publics, des poudres et salpêtres, de l'intérieur, de la Caisse des invalides de la marine, des services pénitentiaires, du travail et de la prévoyance sociale, des postes et télégraphes, de la marine et de la loi de finances de l'exercice 1912 (1911) ; du projet de loi portant modification de la loi du 5 avril 1910 sur les retraites ouvrières et paysannes (1911) ; des budgets de l'agriculture, de l'intérieur, et des beaux-arts de l'exercice 1913 (1912) ; des interpellations relatives au naufrage du « Saint-Augustin » et au fonctionnement des services maritimes et postaux entre la France, l'Algérie, la Tunisie et la Corse (1913) ; de la proposition de loi tendant à attribuer aux chemins ruraux les contingents communaux affectés aux routes départementales (1914) ; des interpellations sur la politique du Gouvernement en Afrique du Nord (1914) ; des budgets de la marine marchande, des travaux publics, de l'instruction publique et de la justice de l'exercice 1914 (1914) ; du projet de loi modifiant la loi du 29 mars 1913 sur le secret et la liberté du vote et la sincérité des opérations électorales (1914); des interpellations sur les nouveaux accords passés entre l'Etat et la Compagnie transatlantique pour l'exploitation des lignes Sud-Atlantique (1914).
En dépit de son ardeur et de l'efficacité de ses interventions dont sa circonscription fut souvent la bénéficiaire, il subit un échec aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, n'obtenant au deuxième tour de scrutin que 5.282 voix contre 6.571 à M. Benoit Bergeon, qui lui succéda, sur 12.052 votants.
11 regagna alors Marseille, dont il était resté conseiller municipal, et y mourut six ans plus tard, le 13 janvier 1920 âgé de 65 ans.