Georges, Joseph Dufour
1756 - 1820
- Informations générales
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- Né le 15 mars 1756 à Saint-Seine ( - Généralité de Bourgogne - France)
- Décédé le 10 mai 1820 à Bordeaux (Gironde - France)
1756 - 1820
Représentant à la Chambre des Cent-Jours, né à Saint-Seine (Côte-d'Or) le 15 mars 1758, mort à Bordeaux (Gironde) le 10 mars 1820, fils d'un médecin, il s'enrôla dans le régiment de Nivernais, y devint fourrier, et obtint le grade de major de la garde nationale de Rochefort.
La Révolution le fit commandant d'un bataillon de volontaires de la Charente. Il se trouvait à Verdun en 1792, lors de la capitulation de cette place, capitulation qu'il refusa de signer. Il se signala en divers engagements, fut blessé à Nerwinde, et promu général de brigade le 28 brumaire an II. Il combattit à l'armée de l'Ouest, et infligea à Charette plusieurs défaites. Au mois de messidor, il passa à l'armée de la Moselle où il rendit d'importants services. En vendémiaire an IV, comme il se portait sur Heidelberg, il fut atteint d'un coup de feu, laissé pour mort sur le champ de bataille et fait prisonnier par le général ennemi, comte de Hardeck, qui d'ailleurs le rendit bientôt à la liberté.
Admirateur enthousiaste de Bonaparte, il montra, toutefois, des sentiments nettement républicains, et l'on a prétendu qu'il n'avait pas été étranger au projet, appuyé par Augereau, d'établir une république dans le duché de Bade. Il défendit Mayence contre l'archiduc Charles, et fit partie ensuite de l'armée de Hollande. Ses relations avec le parti démocratique du Conseil des Cinq-Cents le rendirent suspect à l'auteur du coup d'Etat de brumaire, et, dès lors, Dufour ne fut plus employé qu'à l'intérieur.
Il commanda successivement : la 11e division militaire (Bordeaux), la 21e (Poitiers) et la 12e (Nantes). Le 19 frimaire an XII, il fut nommé membre de la Légion d'honneur, et commandeur de l'ordre le 25 prairial suivant. Mais les principes républicains qu'il continuait de professer le firent décidément mettre à l'écart par Napoléon. De 1809 à 1815, Dufour vécut à Bordeaux, dans la retraite.
Il reparut en 1815, comme représentant à la Chambre des Cent-Jours, élu par le collège de département de la Gironde avec 18 voix sur 29 votants. Il se trouva à la cérémonie du Champ-de-Mai, en qualité de commandant de la garde nationale de la Gironde.
Mis en état d'arrestation après le second retour de Louis XVIII en France, il resta en prison jusqu'au 5 septembre 1816, et retourna de nouveau à Bordeaux, où il mourut en 1820.