Joseph Chantemille

1827 - 1909

Informations générales
  • Né le 23 avril 1827 à Saint-sauvier (Allier - France)
  • Décédé le 28 mai 1909 à Neuville (Cher - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Allier
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Allier
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 28 février 1885
Département
Allier

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 25 janvier 1885 au 6 janvier 1894
Sénateur
du 7 janvier 1894 au 3 janvier 1903

Biographies

Député de 1876 à 1885, membre du Sénat, né à Saint-Sauvier (Allier), le 23 avril 1827, il appartient à une famille républicaine : un de ses cousins fut proscrit lors du coup d'Etat.

Riche négociant, M. Chantemille n'avait guère d'antécédents politiques lorsqu'il fut, après les événements de 1870, choisi pour maire de Montluçon et pour représentant de ce canton (est) au conseil général de l'Allier. Il devint vice-président du conseil général, et, le 20 février 1876, fut porté, par les républicains, candidat à la Chambre des députés dans la 1re circonscription de Montluçon; il fut élu par 8,312 voix (12,824 votants, 16,348 inscrits). Aux élections générales précédentes, celles du 8 février 1871, il avait obtenu, sur une liste républicaine, 30,137 voix contre 49,741 accordées au dernier élu des conservateurs, M. de Montlaur.

Après avoir siégé à gauche et fait partie des 363, M. Chantemille fut réélu par le même collège avec 9,200 voix, contre M. Monty, ancien député bonapartiste, candidat officiel du Seize-Mai, 5,939. M. Chantemille prit assez rarement la parole à la Chambre et vota avec la gauche modérée :

- pour les invalidations des députés de la droite,
- pour l'ordre du jour de confiance au ministère Dufaure (20 janvier 1879),
- pour l'élection de M. Grévy à la présidence de la République,
- pour l'amnistie partielle,
- pour l'invalidation de l'élection Blanqui,
- pour le retour du Parlement à Paris,
- pour l'article 7 et pour l'application des décrets aux congrégations,
- pour les lois nouvelles sur la presse et sur le droit de réunion.

Réélu le 21 août 1881, par 7,403 voix (12,400 votants, 19,274 inscrits), contre 4,219 à M. Boissière, il reprit son rang dans la majorité opportuniste, appuya les ministères Gambetta et Ferry, se prononça

- contre l'amendement Jules Roche sur l'élection d'un maire de Paris,
- contre l'abrogation du Concordat,
- contre l'élection de la magistrature,
- contre la révision intégrale de la Constitution,
- pour les crédits du Tonkin, etc.

Avant la fin de la législature, M. Chantemille passa de la Chambre des députés au Sénat. Il fut, en effet, le 25 janvier 1885, élu sénateur de l'Allier par 422 voix sur 836 votants; son concurrent était M. de Chantemerle, conservateur, sénateur sortant. Il vota régulièrement avec la gauche du Sénat, et se prononça, dans la dernière session,

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats commis contre la sûreté de l'État (affaire du général Boulanger).

Date de mise à jour: novembre 2017

Né le 23 avril 1827 à Saint-Sauvier (Allier), mort le 28 mai 1909 à Neuville (Cher).

Député de l'Allier de 1876 à 1885.
Sénateur de l'Allier de 1885 à 1903.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 42.)

Membre de diverses commissions spéciales, il fut chargé de rapporter le projet de loi, adopté par la Chambre des députés, accordant des encouragements spéciaux à l'industrie des huiles de schiste (1893) et soutint la même année, son rapport à la tribune. Il rapporta également en 1891 un projet de validation d'une élection sénatoriale. Il déposa en outre, un certain nombre de pétitions. Sa notoriété lui valut d'être réélu au renouvellement sénatorial du 7 janvier 1894, au deuxième tour de scrutin, par 442 voix sur 838 votants.

Il siégea dans diverses commissions ad hoc et présida certaines d'entre elles. Il présenta un rapport sur le projet de loi tendant à autoriser le département de l'Yonne à contracter un emprunt et à s'imposer extraordinairement (1895), et intervint dans la discussion du projet de loi adopté par la Chambre des députés, portant approbation d'une convention passée entre le Ministre de l'Intérieur et la Compagnie fermière de Vichy (1898).

Il ne se représenta pas au renouvellement du 4 janvier 1903, vraisemblablement en raison de son grand âge (il avait à ce moment 76 ans). Il avait tenté en 1896 de retrouver la mairie de Montluçon, qu'il avait perdue en 1888, mais en vain.

Il mourut, le 28 mai 1909, à Neuville (Cher), âgé de 82 ans.