Etienne Brouard

1765 - 1833

Informations générales
  • Né le 29 août 1765 à Vire ( - Généralité de Caen France)
  • Décédé le 23 avril 1833 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 11 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Majorité

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant à la Chambre des Cent-Jours né à Vire (Généralité de Caen), le 29 août 1765, mort à Paris (Seine), le 23 avril 1833, il était avocat à Vire au moment de la Révolution.

Il s'enrôla, en 1791, dans les volontaires du Calvados, passa le 15 novembre de la même année, capitaine du 2e bataillon de ces volontaires, fit la campagne de 1792 à l'armée du Nord, où il devint, le 20 avril 1793, capitaine adjoint à l'état-major général, et, le 29 août suivant, adjudant général chef de bataillon. Ayant manifesté trop ouvertement l'aversion que lui inspiraient les terroristes, il fut arrêté et incarcéré, et dut la liberté aux démarches de la députation entière du Calvados après le 9 thermidor.

Il rejoignit l'armée du Nord, y fut nommé, le 25 prairial an III, adjudant général chef de brigade, servit, l'année suivante, à l'armée des côtes de Cherbourg, puis, en 1797, à l'armée d'Italie, et fit partie de l'expédition d'Egypte; il s'embarqua à Ajaccio, le 15 mai 1798, pour Malte, où il fut laissé pour défendre cette place comme chef d'état-major de la division de Vaubois; là, il soumit rapidement les Maltais, révoltés à l'instigation des Anglais, après le désastre d'Aboukir. Il défendit ensuite Malte contre les Anglais, fut grièvement atteint dans une sortie, et s'embarqua sur le Guillaume-Tell, qui évacuait les blessés et portait au Directoire les dépêches du commandant de Malte. Attaqué par une frégate et par un brick anglais, le Guillaume-Tell se mit en état de défense, et Brouard, quoique simple passager et malade, demanda et obtint le commandement d'une batterie, et reçut encore plusieurs blessures ; fait prisonnier par les Anglais, il fut échangé peu de temps après, envoyé à l'armée des côtes de l'Océan, promu, le 18 prairial an XI, commandant supérieur de l'île d'Yeu, et nommé, le 15 pluviôse an XII, membre de la Légion d'honneur, et, le 25 prairial suivant, officier du même ordre. Il reçut, le 12 pluviôse an XIII, le grade de général de brigade, fit, en 1805 et 1806, les campagnes de Pologne et de Prusse, se distingua, après le passage du Bugou, en prenant d'assaut les retranchements russes, et, dans cette affaire, eut l'oeil droit crevé par un biscaïen. Cette blessure le fit ramener en France, où on lui donna, le 8 mars 1808, le commandement de la 12e division militaire (Charente-Inférieure et île d'Aix) et, le 19 mars, le titre de baron de l'Empire.

Le 11 mai 1815, l'arrondissement électoral de Nantes l'élut représentant à la Chambre des Cent-jours, par 24 voix sur 38 votants et 148 inscrits, contre 11 voix données à M. Tardiveau, ancien député. Il siégea dans la majorité dévouée à l'empereur, et, huit jours après (19 mai), devint général de division; la seconde Restauration annula d'abord cette promotion, et mit le général Brouard à la demi-solde; mais il fut bientôt rétabli au nombre des officiers disponibles, et admis à la retraite, comme général de division, le 31 décembre 1824.