Edmond, Marie Chapuis

1855 - 1915

Informations générales
  • Né le 15 décembre 1855 à Lons-le-saulnier (Jura - France)
  • Décédé le 18 décembre 1915 à Lons-le-saulnier (Jura - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Jura
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Jura
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 18 décembre 1915
Département
Jura
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 15 décembre 1855 à Lons-le-Saunier (Jura), mort le 18 décembre 1915 à Lons-le-Saunier.

Député du Jura de 1906 à 1915.

Edmond Chapuis était un jurassien aux apparences simples, mais rempli d'énergie et de dévouement.

Il fit ses études de médecine à Lyon, fut interne des hôpitaux dans cette ville mais c'est à Paris qu'il passa sa thèse de doctorat. Il devint chirurgien de l'hôpital de Lons-le-Saunier qu'il fit doter de services d'asepsie et de désinfection.

Extrêmement dévoué à ses malades, il fut surnommé le « médecin des pauvres ». Sa popularité était grande parmi ses concitoyens ; aussi fut-il successivement maire de sa ville natale, conseiller général du Jura, enfin député de la circonscription de Lons-le-Saunier.

Il fut élu pour la première fois aux élections générales législatives du 6 mai 1906, au premier tour de scrutin, ayant obtenu 12.064 voix sur 22.159 votants, contre 7.312 à M. Jeannin. Il fut réélu au renouvellement du 24 avril 1910 au premier tour également, avec 11.866 voix sur 21.123 votants contre 5.208 à M. Michel. Et il retrouva son siège aux élections générales du 26 avril 1914, toujours au premier tour avec 10.421 voix sur 19.180 votants, contre 6.052 à M. Reverchon.

Pendant toute cette période, il conserva son mandat de conseiller général. Inscrit à la gauche radicale, il siégea sans interruption à la Commission des travaux publics, et fit également partie au cours de la neuvième législature, de la Commission de la législation fiscale. Il s'intéressa particulièrement aux questions sociales, fiscales et agricoles. Il fut un précurseur en matière sociale en revendiquant la création d'une retraite ouvrière. Il vota la loi fondant cette institution en 1910. Il fut également un des premiers à réclamer l'assurance mutuelle agricole. Il vota le projet de loi créant l'impôt sur le revenu; il avait depuis longtemps préconisé cette réforme et attendait beaucoup de son application.

Partisan du scrutin de liste qui permettait de réduire le nombre des députés, il manifesta son hostilité à la représentation proportionnelle. Il intervint dans la discussion du budget de l'instruction publique (1907). Défenseur des agriculteurs, spécialement des vignerons, il participa au débat sur un projet de loi relatif au mouillage du vin et sur le projet de loi concernant la distribution de vin aux soldats.

Il se fit entendre encore dans la discussion du budget de l'agriculture (1907), dans celle d'un projet de loi relatif aux voies d'accès au Simplon et dans le débat sur le budget de l'instruction publique de l'exercice 1911.

Il venait d'être réélu, en 1914, lorsqu'il commença à souffrir de troubles cardiaques. La maladie devait l'emporter prématurément le 18 décembre 1915 ; il venait d'avoir 60 ans.

Il fut inhumé à Lons-le-Saunier. Son éloge funèbre fut prononcé à la Chambre par le Président Paul Deschanel, à la séance du 21 décembre 1915. Il rendit hommage au disparu en ces termes : « Il défendit avec un dévouement passionné sa ville natale, servit avec intelligence les agriculteurs, les éleveurs et les vignerons de sa petite patrie. »

Edmond Chapuis était Chevalier de la Légion d'honneur.