Jean-Marie Harlé
1765 - 1838
Représentant aux Cent-Jours, député de 1816 à 1824 et de 1827 à 1838, né à Alembon (Généralité d'Amiens, France) le 7 avril 1765, mort à Paris (Seine) le 1er avril 1838, « fils de Jean Harlé, laboureur propriétaire, demeurant à Alembon, et de Marie-Marguerite-Françoise Lavoisier, » il se destina d'abord au notariat; mais la Révolution, dont il embrassa la cause avec ardeur, le jeta dans une autre voie.
Elu, en 1790, receveur du district de Calais, situation qu'il occupa pendant près de neuf années, ce fut grâce à lui et à quelques autres habitants énergiques de Calais que cette ville n'eut pas trop à souffrir sous la Terreur. Appelé en 1799 à la recette générale de Chaumont (Haute-Marne), puis à celle du Pas-de-Calais, fonctions qu'il remplit jusqu'en 1812, il fut un des cinq receveurs choisis en 1805 pour faire le service du Trésor, compromis par les agissements de certaines compagnies.
Le collège de département l'envoya siéger comme représentant du Pas-de-Calais à la Chambre des Cent-Jours, le 14 mai 1815, par 73 voix sur 100 votants.
A partir de cette époque, il fit partie de presque toutes les Chambres françaises jusqu'en 1838, successivement réélu, par le collège de département du Pas-de-Calais, le 4 octobre 1816, avec 116 voix (213 votants, 290 inscrits); par la 1re circonscription électorale du Pas-de-Calais (Arras) le 1er octobre 1821, avec 193 voix (348 votants, 579 inscrits) ; par le même arrondissement (Arras) le 17 novembre 1827, avec 212 voix (371 votants, 434 inscrits), contre 102 à M. Lallart; le 23 juin 1830 avec 295 voix (473 votants, 520 inscrits), contre 173 à M. Leroux du Châtelet. Durant cette période, il vota constamment avec l'opposition libérale et fit partie des 221.
Réélu, le 5 juillet 1831, par 257 voix (335 votants, 414 inscrits); le 21 juin 1834 par 254 voix (393 votants, 432 inscrits), contre 129 à M. Blin de Bourdon; le 4 novembre 1837 par 256 voix (382 votants, 434 inscrits), il soutint la politique ministérielle, et, comme le dit un de ses biographes, « eut le courage de rester exposé aux attaques des partis: l'on sait avec quel calme il supporta, depuis 1831, les hostilités incessantes d'un journal du Pas-de-Calais. »
Il mourut au cours de la législature, en 1838, et fut remplacé, le 8 mai de la même année, par M. Esnault.