Henri, Joseph, Aimé Gosse de Gorre

1760 - 1851

Informations générales
  • Né le 2 novembre 1760 à Arras ( - Généralité de Lille - France)
  • Décédé le 26 novembre 1851 à Douai (Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 19 novembre 1803 au 10 juillet 1808
Département
Pas-de-Calais
Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 10 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Pas-de-Calais
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 5 juillet 1831 au 17 janvier 1834
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Majorité conservatrice
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 18 janvier 1834 au 25 mai 1834
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Majorité conservatrice

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Corps législatif de l'an XII à 1808, représentant à la Chambre des Cent-Jours, député de 1831 à 1835, né à Arras (Généralité de Lille, France) le 2 novembre 1760, mort à Douai (Nord) le 26 novembre 1851, il était issu d'une famille de robe, qui avait donné au conseil d'Artois un procureur général et un premier président: il était « fils de Jean-Marie Gosse et de demoiselle Marie-Catherine-Josèphe Lefebvre ».

Avocat au barreau d'Arras en 1789, il adopta avec beaucoup de réserve les idées de la Révolution, fut nommé juge suppléant et bientôt juge titulaire au tribunal civil d'Arras, devint suspect en 1793, fut arrêté et emprisonné d'abord à Arras, puis à Paris, et, rendu à la liberté après le 9 thermidor, fut nommé accusateur public au tribunal criminel de Saint-Omer. En cette qualité, il prit, auprès du ministre de la justice Merlin, la défense des compagnons du duc de Choiseul, embarqués en 1795 sur les côtes d'Angleterre pour aller combattre aux Indes, et qu'une tempête avait rejetés sur les côtes du Calaisis. Un décret du Directoire les avait renvoyés comme émigrés pris les armes à la main, devant le conseil de guerre du Pas-de-Valais : c'est alors que Gosse de Gorre intervint en leur faveur.

Les événements de fructidor an V le frappèrent d'une disgrâce; mais le gouvernement consulaire lui confia les fonctions de substitut du procureur général près le tribunal d'appel de Douai. Le 27 brumaire an XII, Gosse de Gorre entra, comme député du Pas-de-Calais, au Corps législatif, où il siégea jusqu'en 1808.

Le 17 mai de cette année, il fut promu procureur général près la cour criminelle; lors de la réorganisation des cours impériales (1811), il devint premier avocat général à la cour de Douai, poste qu'il conserva jusqu'en 1816.

Le 10 mai 1815, l'arrondissement de Béthune l'avait élu, par 46 voix (54 votants) représentant à la Chambre des Cent-Jours.

Gosse de Gorre se tint à l'écart jusqu'à la révolution de 1830; puis il reparut à la Chambre le 5 juillet 1831, ayant été élu député du 3e collège du Pas-de-Calais (Béthune), avec 275 voix sur 443 votants et 611 inscrits, contre 168 à M. Alexis Jean. Il siégea dans la majorité conservatrice.

Nommé, vers la fin de la législature, président de chambre à la cour de Douai, il se soumit, comme député, à la réélection, qu'il obtint, le 18 janvier 1834, par 168 voix (273 votants, 606 inscrits), contre 88 à M. Cauvet de Lillers; mais il ne se représenta pas aux élections générales qui eurent lieu la même année, et se consacra exclusivement à ses fonctions de magistrat, qu'il n'abandonna qu'en 1849.

Officier de la Légion d'honneur du 5 février 1844, M. Gosse de Gorre avait été membre du conseil municipal de Douai de 1814 à 1821, et, pendant quatorze ans, conseiller général du Pas-de-Calais.