Joseph, Sourou, Migan, Marcellin Apithy

1913 - 1989

Informations générales
  • Né le 8 avril 1913 à Porto novo (Bénin)
  • Décédé le 3 décembre 1989 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Dahomey-Togo
Groupe
Socialiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Dahomey-Togo
Groupe
Socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Dahomey
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Dahomey
Groupe
Républicains indépendants
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Dahomey
Groupe
Indépendants et paysans d'action sociale
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 9 décembre 1958 au 15 juillet 1959
Département
Dahomey

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 8 avril 1913 à Porto-Novo (Dahomey)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Dahomey-Togo)

Député du Dahomey de 1946 à 1958

Après des études juridiques et économiques à l'Ecole libre des sciences politiques, à l'Ecole nationale d'organisation économique et sociale et au Centre de perfectionnement dans l'administration des affaires de la Chambre de commerce de Paris, Joseph Apithy passe le brevet d'expert comptable et devient commissaire de sociétés agréé par les cours d'appel de Paris et de Dakar. Marié, il est père de deux enfants.

Engagé volontaire, il fait la campagne de 1939-1940 comme officier d'artillerie.

En 1945, candidat socialiste, il est élu par le collège des non-citoyens, comme député du Dahomey et du Togo à la première Assemblée nationale Constituante, avec 6 600 suffrages sur 9 057 votants. Nommé membre de la Commission des territoires d'outre-mer il prend part aux débats sur la situation de la France d'outre-mer.

Réélu par le collège des non-citoyens, toujours comme candidat socialiste, député du Dahomey-Togo à la seconde Assemblée nationale Constituante (1946), avec 8 096 suffrages sur 9 069 votants, il est nommé membre de la Commission des territoires d'outre-mer.

Il dépose une proposition de résolution pour la création d'une caisse de retraite au Togo et participe à la discussion de propositions de lois sur la Constitution, l'Union française et les assemblées locales dans les départements et territoires d'outre-mer. Il est élu conseiller général du Dahomey.

Aux élections législatives de novembre 1946, il est, comme candidat de la SFIO, réélu député du Dahomey avec 32 977 suffrages sur 33 605 votants. Il est nommé membre de la Commission des territoires d'outre-mer et de la Commission des moyens de communication, de la Commission des affaires économiques et de la Commission des finances. Il dépose une proposition de loi sur le fonctionnement des grands conseils de L'AOF et une autre portant création de la banque africaine des coopératives en AOF et au Togo. Il devient secrétaire de l'Assemblée nationale (1949) et prend fréquemment part à la discussion sur les questions touchant l'AOF et l'outre-mer, particulièrement sur les incidents de Porto-Novo, le 20 avril 1951. Il a voté pour la candidature de Léon Blum comme président du Gouvernement provisoire (12 décembre 1946), et la confiance au cabinet Blum (17 décembre 1946, confiance accordée), contre la confiance au Gouvernement Ramadier (8 mai 1947), contre le statut de l'Algérie (27 août 1947), contre le plan Marshall (17 juillet 1948) et pour le statut du Conseil de l'Europe (9 juillet 1949).

En 1951, il est, comme candidat de l'Union française, réélu député du Dahomey pour la deuxième législature, avec 53 463 suffrages sur 147 350 votants (332 867 inscrits). Il est nommé membre de la Commission des territoires d'outre-mer, de la Commission de comptabilité, du Comité de contrôle du fonds d'encouragement à la production textile, et juge suppléant à la Haute Cour de justice. Elu secrétaire de l'Assemblée nationale (1951-1955), il est inscrit au groupe des Indépendants et paysans d'action sociale.

Joseph Apithy dépose une proposition de loi tendant à accorder des avantages fiscaux aux entreprises métropolitaines qui réinvestiraient une partie de leurs bénéfices dans des activités productives situées outre-mer. Il présente le rapport de la commission des territoires d'outre-mer sur la proposition de résolution Malbrant (assimilation des cadres administratifs de la France d'outre-mer à ceux de la métropole), et l'avis de cette commission sur le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier le traité instituant la CED.

Il participe en particulier aux discussions sur les problèmes de la France d'outre-mer, déposant notamment un sous-amendement destiné à permettre l'augmentation des représentants du Dahomey (23 novembre 1951). Il dépose, le 24 juin 1964, une demande d'interpellation sur la politique outre-mer et la composition du Gouvernement Mendès France. Il a voté pour l'approbation des accords de Genève (23 décembre 1954), contre la ratification de la CED (30 août 1954) et pour la confiance sur l'Algérie (30 décembre 1954). S'abstenant lors des votes sur l'entrée de l'Allemagne dans l'OTAN (29 décembre 1954), il vote contre la confiance à Mendès France (4 février 1955, confiance refusée), pour l'état d'urgence en Algérie (31 mars 1955) et pour la confiance à Edgar Faure (29 novembre 1955, confiance refusée).

Joseph Apithy est délégué de la France à la 8e session de l'ONU (1953).

Le 2 janvier 1956, il est réélu sur la liste du parti républicain du Dahomey député du Dahomey pour la troisième législature, avec 64 344 suffrages sur 182 218 votants (364 643 inscrits). Devenu membre de la Commission des territoires d'outre-mer et de la Commission de comptabilité, il est élu vice-président de la première, et secrétaire de la seconde. Il est enfin nommé juge suppléant de la Haute Cour de justice constitutionnelle. Il dépose une proposition de résolution pour créer un régime d'union douanière entre le Dahomey et le Togo, et plusieurs rapports au nom de la Commission des territoires d'outre-mer. S'abstenant lors d'un vote sur les pouvoirs spéciaux en Algérie (12 mars 1956), il accorde la confiance à Pierre Pflimlin (13 mai 1958), et vote pour la révision de la Constitution (27 mai 1958), pour la confiance du général De Gaulle (1er juin 1958), pour les pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle (2 juin 1958), discussion au cours de laquelle il a la satisfaction de voir adopter son amendement proposant une nouvelle rédaction de l'article 90 de la Constitution.

Président du conseil général, puis président de l'Assemblée territoriale du Dahomey (1957), Joseph Apithy est également président du groupe parlementaire d'amitié France-Libéria et membre du grand conseil de l'AOF.

En 1956, il est élu maire de Porto-Novo, où il dirige l'hebdomadaire Ouest Afrique.