Pierre Charles

1890 - 1976

Informations générales
  • Né le 16 juillet 1890 à Saint-mars-la-jaille (Loire-Inférieure - France)
  • Décédé le 2 juillet 1976 à Saint-mars-la-jaille (Loire-Atlantique - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Loire-Atlantique
Groupe
Union et fraternité francaise

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 16 juillet 1890 à Saint-Mars-la-Jaille (Loire-inférieure)
Décédé le 2 juillet 1976 à Saint-Mars-la-Jaille (Loire-atlantique)

Député de la Loire-inférieure de 1956 à 1958

Fils d'un négociant en engrais, Pierre Charles effectue ses études secondaires au collège de Bel-Air à Nantes puis vient travailler auprès de son père. Mobilisé en 1914, affecté à la D.C.A., il termine la guerre avec le grade de lieutenant et se verra décerner la Croix de guerre 1914-1918. De retour à Saint-Mars-la-Jaille, il perd son père l'année suivante et gère seul l'entreprise familiale. Il la diversifie en créant un secteur de production d'engrais. Par ailleurs il devient exploitant agricole. Elu puis réélu Conseiller municipal de Saint-Mars-la-Jaille, Pierre Charles démissionne de son mandat à la suite d'un désaccord avec le maire, le marquis de La Ferronnays.

Il abandonne donc ce début de carrière politique et se consacre à sa famille - il aura dix enfants - et à ses activités professionnelles. Celles-ci l'amènent à se présenter aux élections à la Sécurité sociale. Elu administrateur de la Caisse primaire de Nantes le 17 novembre 1955 au titre de l'Union de défense des commerçants et artisans (U.D.C. A), il conduit la liste de Pierre Poujade en Loire-inférieure aux élections législatives du 2 janvier 1956. Il obtient 39 836 voix à titre personnel et la moyenne de sa liste s'établit à 38 197 suffrages exprimés (10,3 %), assurant ainsi son élection comme député.

Inscrit au groupe d'Union et de fraternité française, Pierre Charles siège à la Commission des finances qui le désigne pour faire partie de la Sous-commission chargée d'émettre un avis sur les taxes parafiscales et de péréquation. Au cours de la législature, il dépose dix propositions de loi, la plupart ressortissant de la compétence des commissions auxquelles il appartient : relations entre les services financiers et les contribuables, institution de primes allouées aux personnels des administrations et des services publics afin de créer un climat propice à la réalisation d'économies, organisation financière du Sahara permettant d'exploiter les secteurs de ce territoire, simplification fiscale, production et commercialisation du pain.

Pierre Charles participe à la discussion d'interpellations sur la politique agricole et viticole du gouvernement (15 mars 1956) et à celle d'une proposition de loi concernant la collecte du blé de la récolte de 1955 (27 juin). Il revient sur l'exploitation du Sahara lors de l'examen du budget de l'industrie et du commerce pour 1957 (4 décembre 1956) et sur le financement de la construction de logements destinés aux familles disposant de ressources modestes au cours du débat relatif au projet de loi tendant à favoriser la construction de logements et d'équipements collectifs (15 mai 1957).

Avec son groupe, il vote contre l'investiture de Guy Mollet (31 janvier 1956) et lui refuse les pouvoirs spéciaux en Algérie (12 mars). Il vote contre l'investiture de Maurice Bourgès-Maunoury (12 juin 1957), contre la ratification des traités instituant la C.E.E. et l'Euratom (9 juillet), contre l'investiture de Félix Gaillard (5 novembre) et les pouvoirs spéciaux en Algérie (12 novembre), contre l'investiture de Pierre Pflimlin (13 mai 1958), l'état d'urgence en métropole (16 mai) et la révision de la Constitution (27 mai). Il vote la confiance au général de Gaulle (1er juin) puis les pleins pouvoirs et la révision de la Constitution (2 juin).