Pierre, Emile Charles

1864 - 1932

Informations générales
  • Né le 4 février 1864 à Liernais (Côte-d'Or - France)
  • Décédé le 3 mai 1932 à Autun (Saône-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Côte-d'Or
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Côte-d'Or
Groupe
Radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 4 février 1864, à Liernais (Côte-d'Or), mort le 3 mai 1932 à Autun (Saône-et-Loire).

Député de la Côte-d'Or de 1910 à 1914 et de 1924 à 1928.

Fils d'un modeste cultivateur de Liernais, qui en devint maire, conseiller d'arrondissement et conseiller général, Pierre Charles, suivant l'exemple paternel, fut lui-même conseiller municipal de Liernais de 1906 à 1908, date à laquelle il ne sollicita pas le renouvellement de ce mandat. Il réintégra cependant ce même conseil municipal en 1925 pour y demeurer jusqu'à sa mort survenue en 1932. Pendant cette même période, il assuma les fonctions de maire.

Il siégeait au conseil général de la Côte-d'Or depuis 1897 lorsqu'il se présenta aux élections générales législatives des 24 avril et 8 mai 1910, dans la deuxième circonscription de Beaune et fut élu au deuxième tour de scrutin, par 6.435 voix contre 4.874 à M. Bichot sur 11.405 votants. Il succédait à François Carnot. Il était alors conducteur de travaux publics mais occupait en même temps la présidence des Comices et Syndicat agricoles de Liernais et celle de la Société de secours mutuels scolaires. Dans sa profession de foi, il se présentait comme candidat des Comités républicains et se proposait de défendre les intérêts des petits cultivateurs et des petits employés, spécialement de ceux du tramway.

Inscrit au groupe radical-socialiste, il fit partie de la Commission de l'administration générale et de la Commission du règlement de la Chambre. Il s'intéressa surtout, tant en commission qu'en séance publique, aux questions relatives aux transports et aux travaux publics. Il fut chargé de rapporter des projets de loi tendant à l'établissement de chemins de fer d'intérêt local et un projet de loi tendant à la liaison ferroviaire entre la France et l'Espagne. Il prit part à la discussion des budgets des travaux publics en 1911 et 1913, et de l'agriculture en 1913. Il se prononça, le 15 décembre 1910, en faveur d'une proposition de résolution relative à l'assurance mutuelle agricole. Il refusa la confiance au Gouvernement Aristide Briand à deux reprises, la première fois le 30 octobre 1910, à la suite de la discussion d'interpellations sur la grève des employés de chemins de fer, la seconde fois le 9 novembre de la même année, à propos des modifications apportées à la composition du Ministère. Il prit part également à plusieurs scrutins sur la réintégration des cheminots et prit chaque fois leur défense.

En 1914, la deuxième circonscription de Beaune ayant été supprimée, il refusa de se présenter ailleurs, mais il fit à nouveau acte de candidature aux élections générales du 11 mai 1924 qui eurent lieu au scrutin de liste avec représentation proportionnelle. Il figurait en tête de la liste républicaine radicale et radicale-socialiste et fut élu par 21.618 voix sur 77.794 votants. Il était devenu à ce moment ingénieur des travaux publics. Inscrit de nouveau au groupe radical et radical-socialiste, il siégea à la Commission d'Alsace-Lorraine et à celle des travaux publics. Il fut rapporteur de projets de loi sur l'élection des conseillers municipaux de Paris et des conseillers généraux de la Seine ; il intervint dans la discussion de ces projets (1925). Il continua de s'intéresser aux questions de transport et de travaux publics et prit la parole à ce sujet dans les discussions budgétaires de 1925, 1926, 1927, 1928.

Il se présenta aux élections des 22 et 29 avril 1928, qui eurent lieu au scrutin uninominal, dans la circonscription de Semur, mais subit un échec. Il envisageait de se représenter aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, mais mourut à Autun le 3 mai, des suites d'une intervention chirurgicale, alors qu'il menait sa campagne électorale. Il avait 68 ans.