Joseph, Charles, Louis, Henri Forbin des Issarts
1775 - 1851
- Informations générales
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- Né le 25 août 1775 à Avignon ( - Cité Etat d'Avignon)
- Décédé le 12 février 1851 à Avignon (Vaucluse - France)
1775 - 1851
Député de 1815 à 1816, de 1820 à 1827 et pair de France, né à Avignon (Cité Etat d'Avignon) le 25 août 1775, mort à Avignon (Vaucluse) le 12 février 1851, il était fils « de haut et puissant noble sieur Jean-Baptiste-Ignace-Isidore, comte de Forbin des Issarts, chevalier, capitaine dans les troupes du roi de France, et de noble et illustre dame Magdeleine-Léontine d'Arcussia. »
Il émigra dès le début de la Révolution, entra au service de l'Espagne, et prit part dans la marine à toutes les guerres contre la France; il se fit notamment remarquer au siège de Toulon. De retour en France en 1813, il refusa de se rallier au gouvernement impérial, acclama les Bourbons l'année suivante, et fut nommé lieutenant des gardes du corps et chevalier de Saint-Louis; puis il accompagna Louis XVIII à Gand, et rentra avec lui lors de la seconde Restauration, qui le fit colonel d'état-major et président du collège électoral de Vaucluse.
Le 22 août 1815, Forbin des Issarts fut élu, par 87 voix sur 119 votants et 184 inscrits, député de Vaucluse (au collège de département). Il siégea dans la majorité et prit la parole dans le débat relatif à la priorité de la délibération entre la loi des finances et la loi électorale. « Si M. Laîné, président de la Chambre des députés en 1816, écrivait plus tard un biographe parlementaire, n'avait pas eu une vive altercation avec M. de Villèle, au sujet de l'ordre du jour, les talents législatifs de M. Forbin des Issarts seraient peut-être encore inconnus ; mais dans l'occasion que nous venons d'indiquer il développa, en appuyant le futur ministre des finances, une telle force de poumons et une si puissante logique d'opiniâtreté, qu'ils décelèrent dans ce député un des talents les plus remarquables pour demander l'ordre du jour et la clôture. »
Son mandat expiré, Forbin des Issarts ne fut réélu député que le 13 novembre 1820, par le même collège, avec 62 voix (126 votants, 172 inscrits). Il soutint ardemment le ministère. Au mois de juin 1822, il fit publier dans la Quotidienne une réponse à une lettre de Benjamin Constant qui avait paru dans le Courrier Français et le Constitutionnel : un duel s'ensuivit. Souffrant, Benjamin Constant ne pouvait se tenir debout; des chaises furent apportées, les deux combattants s'y assirent à dix pas l'un de l'autre et échangèrent deux coups de pistolet, sans résultat. « Ce sont là de ces duels, écrivait le biographe cité plus haut, que peuvent seuls se permettre des députés sûrs de leur inviolabilité. »
Maréchal de camp le 17 août 1822, conseiller d'Etat en service ordinaire en 1823, le marquis de Forbin des Issarts fit partie à la Chambre de la commission chargée d'examiner la proposition tendant à exclure de la salle des séances le député Manuel. Réélu député, le 6 mars 1824, par 95 voix (131 votants, 175 inscrits), il continua de voter avec les ultra-royalistes de la majorité ministérielle, jusqu'au jour (5 novembre 1827) où il fut nommé pair de France par Charles X.
Le marquis de Forbin des Issarts fut du nombre des pairs exclus de la Chambre haute en 1830; il se retira en Provence, où il vécut désormais étranger à la politique. Il était conseiller général de Vaucluse.