Adolphe-Henri Charoulet

1870 - 1936

Informations générales
  • Né le 15 février 1870 à Charleville (Ardennes - France)
  • Décédé le 1er octobre 1936 à Saint-emilion (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Gironde
Groupe
Radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 15 février 1870 à Charleville (Ardennes), mort le 1" octobre 1936 au Château Pindefleur, Saint-Emilion (Gironde). Député de la Gironde de 1924 à 1928 Adolphe Charoulet se fixa tout jeune à Saint-Emilion, où une propriété agricole, et surtout viticole, absorbait la majeure partie de ses activités.

La prospérité qu'il sut donner à son exploitation et la compétence avec laquelle il conduisait ses affaires, lui valurent d'être nommé Président du Tribunal de Commerce de Libourne.

La politique l'attirant, il devint Conseiller municipal de Saint-Emilion et c'est ainsi qu'il fut amené à poser sa candidature aux élections générales législatives du 11 mai 1924. Il occupait la septième place sur la liste du bloc des gauches qui eut sept élus. Il recueillit lui-même 73.522 voix, sur 187.689 votants.

Inscrit au groupe radical et radical-socialiste, et membre de la Commission des comptes définitifs et des économies de celle des régions libérées, de celle de la marine marchande, de la Commission chargée d'opérer le dépouillement des professions de foi et des programmes électoraux de 1924, et enfin, de la Commission d'enquête sur toutes les opérations concernant les réparations en nature, il manifesta d'emblée une grande activité parlementaire.

Il déposa plusieurs propositions de loi : tendant à charger la Commission des comptes définitifs et des économies, d'examiner les conditions dans lesquelles il est procédé aux examens des candidats au permis de conduire (1924) ; tendant à renforcer les moyens de réprimer l'évasion des capitaux (1924) ; ayant pour objet de modifier la loi du 29 juin 1907 en ce qui concerne les piquettes (1925) ; tendant à réduire la taxe qui frappe les motocyclettes et appareils analogues munis d'une machine motrice, achetés avant le 1er janvier 1920 (1927) ; ayant pour objet la création d'une caisse nationale d'assurance obligatoire destinée à garantir les agriculteurs contre les déficits d'exploitation (1927) ; et il fut chargé de rapporter le projet de loi modifiant la loi du 9 janvier 1852 sur la pêche maritime côtière (1928).

Ses interventions à la tribune furent nombreuses : il participa à la discussion du budget spécial des dépenses recouvrables (1924) ; du budget du Ministère des colonies de l'exercice 1925 pour évoquer les élections coloniales (1925) ; de la loi de finances du même exercice pour attirer l'attention du Gouvernement sur les conditions dans lesquelles était attribué le certificat de capacité de conduite automobile (1925) ; du projet de loi ayant pour objet de régler les rapports des bailleurs et des locataires de locaux d'habitation (1926) ; des propositions de loi relatives aux appellations d'origine des vins (1927) ; du budget général de l'exercice 1928, pour plaider la cause des sursitaires des classes 1920 et 1921 (1927). Il demanda en outre à interpeller le Gouvernement sur le contingentement des vins tunisiens et les conséquences dangereuses que cette mesure pouvait avoir pour la viticulture française (1926).

Ses votes, son action, furent toujours fidèles à ses convictions et à sa doctrine.

Le retour au scrutin d'arrondissement ne lui fut pas favorable. Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, il subit un échec dans la première circonscription de Libourne, où il n'obtint, au deuxième tour de scrutin, que 5.616 voix contre 7.809 à M. Yves Picot qui lui succéda, sur 13.753 votants.

Il reprit ses activités agricoles et viticoles à Saint-Emilion et mourut, en son château de Pindefleur, le 1er octobre 1936, âgé de 66 ans.