Jacques Mestadier
1771 - 1856
- Informations générales
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- Né le 4 avril 1771 à La Souterraine ( - Généralité de Limoges France)
- Décédé le 3 avril 1856 à Paris (Seine - France)
1771 - 1856
Député de 1817 à 1831, né à la Souterraine (Généralité de Limoges) le 4 avril 1771, mort à Paris (Seine) le 3 avril 1856, il venait de terminer son droit à Paris quand il fut appelé par le service militaire.
Après être arrivé au grade de lieutenant du génie, il quitta le service, se fixa comme avocat à Limoges, s'y fit bientôt une belle clientèle, et s'appliqua à plaider de préférence les causes politiques.
Il entra dans la magistrature à la Restauration, fut nommé premier avocat général à Limoges le 8 décembre 1818, président de chambre le 22 février 1821, conseiller à la cour royale de Paris le 27 août de la même année, et conseiller à la cour de Cassation le 5 novembre 1826.
Elu, le 20 septembre 1817, député du collège de département de la Creuse, par 211 voix (330 votants, 475 inscrits), et successivement réélu, dans le 1er arrondissement électoral de la Creuse (Guéret), le 9 mai 1822, par 133 voix (151 votants, 226 inscrits); le 25 février 1824, par 167 voix (168 votants, 223 inscrits); le 17 septembre 1827, par 110 voix (148 votants, 182 inscrits); le 23 juin 1830, par 98 voix (168 votants, 194 inscrits), contre 65 voix à M. Voysin de Gartempe, il prit place au centre droit, défendit constamment les prérogatives du roi, combattit l'attribution au jury des délits de presse, et l'abrogation de la loi sur les cris séditieux, parla dans l'affaire Ouvrard, sur le code forestier, sur la loi d'indemnité, fit adopter (14 janvier 1820) l'ordre du jour sur les pétitions collectives, et défendit les libertés de l'église gallicane. Lors de la discussion sur la loi électorale, il combattit l'amendement de Camille Jordan; il prononça aussi plusieurs discours remarquables sur le droit de réponse dans les journaux, sur l'avancement dans la magistrature, etc. Bien que peu favorable au ministère Polignac, il vota contre l'adresse des 221.
Président du collège électoral de Guéret en 1830, il fit, après les événements de juillet, une déclaration analogue à celle de son ami, M. de Berbis, et cessa d'être député en 1831. Conseiller général de la Creuse de 1822 à 1847, officier de la Légion d'honneur, M. Mestadier fit partie, après la révolution de février, du tribunal des conflits, et fut admis à la retraite, comme conseiller à la cour de Cassation, le 1er mars 1852.
On a de lui : Opinions sur le projet de la liberté de la presse (1818).