Joannès Charpin

1914 - 1978

Informations générales
  • Né le 20 mai 1914 à Saint-christophe-en-brionnais (Saône-et-Loire - France)
  • Décédé le 12 avril 1978 à Lyon (Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Rhône
Groupe
Mouvement républicain populaire
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Rhône
Groupe
Mouvement républicain populaire
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Rhône
Groupe
Mouvement républicain populaire

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 20 mai 1914 à Saint-Christophe-en-Brionnais (Saône-et-Loire)
Décédé le 12 avril 1978 à Lyon (Rhône)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Rhône)
Député du Rhône de 1946 à 1951

Joannès Charpin est né peu de temps avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, le 20 mai 1914 à Saint-Christopheen-Brionnais. Issu d'une famille de tradition catholique, il fait, à Lyon, ses études à l'Ecole de la Salle et à l'Institution des Lazaristes. A sa sortie des Facultés de droit et de lettres, il devient en 1938, avocat à la cour d'appel de Lyon. Marié le 25 avril 1942 à Mademoiselle Marie Gounot, onze enfants couronnèrent cette union.

Le 21 octobre 1945, il se présente en deuxième position sur la liste M.R.P. conduite par Maurice Guérin, dans la première circonscription du Rhône. Avec 64 481 suffrages sur 269 928 exprimés, ils sont tous deux députés à la Première Constituante. A nouveau, le 2 juin 1946, les électeurs renouvellent leur confiance aux deux Républicains populaires sortants qui constatent cependant une érosion des voix se portant sur leur liste, puisqu'elle obtient 55 235 suffrages sur 277 754 exprimés. Joannès Charpin est cette fois-ci le dernier élu à la plus forte moyenne.

Membre de la Commission de la famille, de la population et de la santé publique, de la Commission de la justice et de la législation générale en 1945 et 1946, de la Commission du règlement et des pétitions en 1946, il est, en outre membre suppléant de la Commission d'instruction de la Haute Cour de justice en 1945.

C'est ainsi qu'il dépose un rapport d'une part, le 10 avril 1946, sur les propositions de loi de Robert Lecourt et plusieurs de ses collègues tendant à compléter l'ordonnance du 21 avril 1945 et à rouvrir certaines opérations de faillite ou de liquidation judiciaire et d'autre part sur celles tendant à modifier l'ordonnance du 21 avril 1945 sur la nullité des actes de spoliation accomplis par l'ennemi ou sous son contrôle.

Le 25 septembre 1946, il dépose une proposition de loi tendant à modifier l'article 25 de l'ordonnance n° 45-2395 du 11 octobre 1945 instituant des mesures exceptionnelles et temporaires en vue de remédier à la crise du logement ; crise du logement qui fut une de ses principales préoccupations d'élu national comme en témoignent les différentes propositions de loi qu'il dépose sous la première législature.

En effet, le 10 novembre 1946, la liste M.R.P. obtient 63 262 voix sur 272 657 exprimés et conserve ses deux élus. Joannès Charpin est à nouveau nommé membre de la Commission de la famille, de la population et de la santé publique et de la Commission de la justice dont il est élu secrétaire en 1946.

C'est surtout en qualité de rapporteur du projet de loi d'amnistie relative aux faits de collaboration et des différentes propositions de loi d'amnistie qu'il intervient en 1950 et 1951. Soulignant que le texte du projet marque « un effort de conciliation », il rappelle qu'« il n'est pas de justice sans clémence », et se prononce pour son adoption par l'Assemblée.

De 1946 à 1951, comme sous les deux Constituantes, il vote de concert avec ses collègues du groupe Républicain populaire lors des grands scrutins.

Le 17 juin 1951, la présence d'une liste R.P.F. conduite par Jacques Soustelle prive la liste M.R.P. qui n'obtient que 19 577 voix sur 256 076 exprimés, de ses deux députés sortants.