François, Mathieu Angot des Rotours
1768 - 1858
- Informations générales
-
- Né le 17 janvier 1768 à Falaise ( - Généralité d'Alençon - France)
- Décédé le 24 mai 1858 à Corbeil (France)
1768 - 1858
Député de 1824 à 1827, né à Falaise (Généralité d'Alençon, France), le 17 janvier 1768, mort à Corbeil (Seine-et-Oise), le 24 mai 1858, il était le fils de Noël François Mathieu Angot des Rotours (1739-1821) un des plus habiles monétaires du XVIIIe siècle, que l'Assemblée constituante adjoignit à son comité des monnaies, et qui eut la plus grande part aux améliorations réalisées dans la fabrique des différentes espèces. Il était le frère aîné de l'amiral Jean Julien Angot des Rotours, qui eut une brillante carrière sous l'Empire et la Restauration. Lui-même était, en 1789, élève au corps royal d'artillerie. Le 3e régiment de cette arme ayant, à l'instigation d'un de ses caporaux, participé à une émeute, ce caporal, d'abord expulsé, ayant obtenu en février 1792, de l'Assemblée nationale, sa réintégration dans son ancienne compagnie, le lieutenant des Rotours, qui la commandait alors, en l'absence du capitaine, donna aussitôt sa démission. Il émigra, servit jusqu'en 1794 à l'armée de Condé, puis entra dans l'artillerie hollandaise. Après la conquête de la Hollande, il parvint avec quelques compagnies à gagner l'Angleterre.
Rentré en France en 1802, il avait occupé un emploi subalterne au ministère du trésor public, quand l'avènement de Louis XVIII le fit chef de bureau au ministère de la maison du roi, et chevalier de Saint-Louis.
Après les Cent-Jours, il accepta la situation d'administrateur de la manufacture des Gobelins, et ne tarda pas à recevoir la croix de la Légion d'honneur, avec le titre de baron.
Appelé en 1824 à présider le collège électoral du 2e arrondissement du département de l'Orne, il fut élu, le 25 février de cette année, député d'Argentan par 194 voix sur 368 votants et 419 inscrits, contre M. Vattier de Saint Alphonse, qui obtint 98 voix. À la chambre « septennale », Angot des Rotours soutint généralement le ministère. Pourtant, il eut dans quelques circonstances, notamment à propos du projet de remboursement des rentes, une attitude assez indépendante. Au surplus, il n'aborda point la tribune. « On lui donne l'esprit de conversation », écrivait à son sujet la Biographie des députés de la Chambre septennale. (Paris-1826). « Mais son silence à la Chambre fait penser qu'il est chargé des intérêts des figures de tapisserie qu'il fait confectionner. »
Non réélu en 1827, il fut, en dédommagement de cet échec, promu par Charles X officier de la Légion d'honneur. Le gouvernement de Juillet le maintint d'abord dans ses fonctions de directeur des Gobelins, puis lui donna pour successeur, en 1833, M. Lavocat. Il conserva alors le titre d'administrateur honoraire, et toucha une pension de retraite, qui ne figurait pas au budget, et qui, d'après une biographie, était prélevée sur les appointements de son successeur.