Auguste, Louis, Philippe de Saint-Chamans
1777 - 1860
- Informations générales
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- Né le 1er mai 1777 à Paris ( - Généralité de Paris France )
- Décédé le 7 décembre 1860 à Chaltrait (Marne - France)
1777 - 1860
Député de 1824 à 1827, né à Paris (Généralité de Paris) le 1er mai 1777, mort à Chaltrait (Marne) le 7 décembre 1860, d'une famille noble du Périgord, il se prononça hautement contre les idées nouvelles et fut emprisonné comme suspect pendant la Terreur.
Remis en liberté après le 9 thermidor, il fut encore compromis au 13 vendémiaire, puis il vécut dans la retraite sous le Directoire, s'occupant d'agriculture et d'économie politique. Il ne voulut point se rallier à l'Empire, que deux de ses frères servaient, l'un dans l'armée, l'autre dans l'administration, et refusa la dignité de chambellan. Aux Cent-jours, il fit paraître une petite brochure : Examen des fautes du dernier gouvernement, où la première Restauration était vivement prise a partie. Au retour de Gand, Louis XVIII lui sut gré de sa franchise et le nomma maître des requêtes en 1820, et chevalier de la Légion d'honneur en avril 1821.
Président du collège électoral d'Epernay en 1816 et en 1817, M. de Saint-Chamans échoua à la députation le 25 février 1824, dans le 1er arrondissement électoral de la Marne (Châlons-sur-Marne), avec 86 voix contre 156 à l'élu, M. Royer-Collard ; mais il fut élu, huit jours plus tard, le 6 mars, dans le grand collège du même département, par 125 voix (228 votants, 272 inscrits). Il siégea à droite, fit un discours remarquable sur le projet de conversion des rentes, auquel il proposa un amendement destiné à alléger pour les rentiers la charge de l'opération, et, dans la séance du 8 avril 1826, à propos de la loi sur le droit d'aînesse, se plaignit de la division entre les royalistes, « division qui fournirait des armes à un parti dont tout ami de la France ne pouvait envisager sans effroi les progrès sensibles: je veux parler du parti désigné sous le nom de libéral. »
Nommé conseiller d'Etat en service ordinaire le 13 mai 1827, il échoua aux élections législatives, à Châlons-sur-Marne, le 17 novembre suivant, avec 41 voix contre 163 à l'élu, M. Royer-Collard, député sortant, et ne se représenta pas.
On a de lui : Raoul de Valmire ou 6 mois de 1816, roman politique (1816); De la loi des élections (1819) ; Du système d'impôts fondé sur les principes de l'économie politique (1820); De la Popularité (1821); Nouvel essai sur la richesse des nations (1824); Causes et résultats de la révolution de 1830 (1832); Observations sur les bases de la Constitution (juin 1848) ; Traité d'économie politique avec un aperçu sur les finances de la France (1852).