Jean-Baptiste Chassagne

1902 - 1995

Informations générales
  • Né le 2 juillet 1902 à Anglards-de-salers (Cantal - France)
  • Décédé le 20 octobre 1995 à Donnery (Loiret - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1965 au 30 mai 1968
Département
Loiret
Groupe
Union démocratique pour la V° République
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IVe législature
Mandat
Du 13 août 1968 au 1er avril 1973
Département
Loiret
Groupe
Union des démocrates pour la République

Biographies

Biographie de la Ve République

CHASSAGNE (Jean-Baptiste)
Né le 2 juillet 1902 à Anglards-de-Salers (Cantal)
Décédé le 20 octobre 1995 à Donnery (Loiret)

Député du Loiret de 1967 à 1973


Originaire d’Anglards-de-Salers, un village du Haut-Cantal, Jean-Baptiste Chassagne est issu d’un milieu modeste. Son père exerçait le métier de menuisier-charpentier et sa mère travaillait dans un hôtel-restaurant. Une fois obtenu son brevet d’études primaires supérieures puis son certificat d’aptitude pédagogique, il embrasse la carrière d’instituteur dans l’enseignement public. Rapidement, il assure les responsabilités de directeur d’école. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, il est membre de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO).

Après avoir combattu au sein de l’armée française, il rejoint dès 1940 les rangs de la Résistance, ce qui lui vaut de recevoir la Croix de guerre 1939-1945, la Croix du combattant volontaire de la résistance et la médaille de la France libérée. Devenu gaulliste durant l’épreuve de la guerre, il adhère au RPF (Rassemblement du peuple français), dès sa fondation en 1947. Sa carrière politique débute à Donnery, sa commune d’adoption, située à une quinzaine de kilomètres à l’est d’Orléans. À l’issue des élections municipales de mars 1959, il y est élu maire succédant ainsi à Léon Gillet qui était à la tête du village depuis vingt ans.

Aux élections législatives de mars 1967, Jean-Baptiste Chassagne accepte d’être le suppléant du député UD-Ve (Union démocratique pour la Ve République) sortant de la 1ère circonscription du Loiret (Orléans-Est-Nord-Est), Henri Duvillard, également ancien résistant et directeur de 1947 à 1952 du journal La Dépêche du Loiret. Comme à l’échelle nationale, le scrutin se révèle serré et Henri Duvillard ne l’emporte au second tour qu’avec 55,6 % des suffrages face au candidat de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), soit 6,7 points de moins qu’en 1962. La nomination d’Henri Duvillard, le 8 avril 1967, comme ministre des Anciens combattants et victimes de guerre dans le gouvernement de Georges Pompidou entraîne son remplacement au Palais-Bourbon par Jean-Baptiste Chassagne.

Inscrit au groupe UDR, le nouveau député du Loiret siège d’abord, jusqu’en avril 1968, à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République puis à celle des affaires culturelles, familiales et sociales. Durant les mois de mai et juin 1967, s’il soutient le projet de loi permettant au gouvernement de prendre par ordonnances des mesures d'ordre économique et social, il s’oppose naturellement aux motions de censure.

À la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République Charles de Gaulle, de nouvelles élections législatives sont organisées les 23 et 30 juin 1968. Comme les trois autres députés gaullistes du Loiret, Henri Duvillard est réélu, cette fois-ci dès le premier tour du scrutin face à une gauche divisée (56,2 % des suffrages exprimés). Reconduit dans ses fonctions ministérielles au sein du gouvernement du nouveau Premier ministre, Maurice Couve de Murville, Jean-Baptiste Chassagne réintègre le Palais-Bourbon et participe durant la IVe législature aux travaux de la commission de la défense nationale et des forces armées. Le 18 décembre 1971, il intervient dans l’hémicycle à l’occasion de la discussion du projet de loi relatif à la prévention et à la répression des infractions en matière de chèque. Lors des grands scrutins publics qui ont jalonné la période 1968-1973, il vote conformément au groupe UDR. C’est le cas par exemple en avril 1972 lorsqu’il soutient le projet de loi portant création et organisation des régions. En parallèle de son activité de parlementaire, Jean-Baptiste Chassagne conserve sans interruption son mandat de maire de Donnery jusqu’en 1971, date à laquelle Paul Vallette lui succède.

Sa carrière politique s’interrompt à la fin de la IVe législature. Fort logiquement, lors du renouvellement de mars 1973, c’est Henri Duvillard qui se présente devant les électeurs de la 1ère circonscription du Loiret pour défendre les idées gaullistes et le bilan des gouvernements auquel il a appartenu. Il est réélu au second tour et siège au Palais-Bourbon jusqu’en 1978.

Jean-Baptiste Chassagne était titulaire de la médaille d’argent des instituteurs et officier des Palmes académiques.