Jean-Baptiste, Pierre Sémellé

1773 - 1839

Informations générales
  • Né le 16 juin 1773 à Metz ( - Généralité de Metz - France)
  • Décédé le 24 janvier 1839 à Courcelles-Chaussy (Moselle - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 15 février 1822 au 17 août 1822
Département
Moselle
Groupe
Gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 23 juin 1830 au 31 mai 1831
Département
Moselle
Groupe
Opposition libérale
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 5 juillet 1831 au 25 mai 1834
Département
Moselle
Groupe
Majorité ministérielle

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1822 et de 1830 à 1834, né à Metz (Généralité de Metz, France) le 16 juin 1773, mort au château d'Urville, commune de Courcelles-Chaussy (Moselle) le 24 janvier 1839, « fils de François Semellé, receveur des greniers à sel de Metz, et de Barbe Oriot », il s'engagea en 1791 dans les volontaires de la Moselle et devint rapidement capitaine-colonel du 24e de ligne en 1801.

Commandeur de la Légion d'honneur (19 frimaire an XII), il fit les campagnes de 1806 et de 1807, fut blessé à Golymin, se distingua à Braunsberg et à Eylau, où son régiment fut anéanti, et où il fut grièvement blessé, fut promu général de brigade après cette bataille, créé baron de l'empire le 1er juin 1808, et envoyé en Espagne. Il se distingua à Cuenca, devint chef d'état-major du 1er corps et fut promu général de division le 31 juillet 1811; quelques jours après, il repoussait Ballesteros malgré l'infériorité de ses forces. Il quitta l'Espagne en 1813, fit en partie la campagne de Saxe, et se rendit à Paris peu de temps avant l'arrivée des Bourbons.

Louis XVIII le nomma inspecteur général d'infanterie dans la 19e division (1er juin 1814) et chevalier de Saint-Louis.

Au retour de île d'Elbe, Semellé fut nommé par l'empereur gouverneur de Strasbourg, et y fut exposé aux mêmes dangers que Rapp lors de la révolte de la garnison.

La seconde Restauration le mit en demi-activité de service; Semellé se retira alors à Urville prés Metz, où il s'occupa d'agriculture. En 1819, il fut replacé dans les cadres de l'armée active.

Elu, le 15 février 1822, député du 4e arrondissement électoral de la Moselle (Sarreguemines), en remplacement de M. Rolland décédé, par 54 voix (95 votants, 144 inscrits), contre 38 à M. Durand, il siégea à gauche et prit la parole sur le budget de la guerre et sur les douanes. Le 28 mars, il répliqua avec une certaine vivacité au général Lafont (Voy. ce nom), qui avait injurié l'armée impériale. Un duel fut résolu, Il eut lieu le 30; les généraux Sébastiani, Partouneaux, Gérard et Digeon servirent de témoins; les adversaires échangèrent chacun trois balles sans résultat.

Le général Semellé échoua ensuite à la députation : le 13 novembre 1822, avec 43 voix contre 73 à l'élu, M. Durand, le 17 novembre 1827, avec 34 voix contre 71 à l'élu, M. Michel de Saint Albin, et, le 20 juin 1829, dans le grand collège du même département, avec 78 voix contre 84 à l'élu, M. de Balzac.

Il rentra au parlement le 23 juin 1830, comme député du 3e arrondissement électoral de la Moselle (Metz), élu par 244 voix (404 votants, 428 inscrits) contre 157 au député sortant, M. de Turmel. Ce succès pour la cause libérale fut salué avec enthousiasme par les Messins. Le 18 août, le général prit la parole pour soutenir la proposition du colonel Paixhans, relative au serment militaire ; il fit ensuite partie de la commission chargée d'examiner le projet de loi tendant à assurer l'avenir des officiers de tous grades; en septembre, il fut chargé par le maréchal Gérard d'organiser les divisons militaires du Nord-est.

En mars 1831, il défendit contre Guizot les associations nationales, et particulièrement celle de Metz; cependant il ne partagea pas la disgrâce de ses co-signataires, fut conservé dans le cadre d'activité, et nommé grand-officier de la Légion d'honneur et inspecteur général des divisions du Nord-Est. Cette faveur ne tarda pas à s'expliquer; on apprit en effet que le général Semellé n'était entré dans l'Association dite nationale « que pour lui donner une salutaire direction ».

Réélu le 5 juillet 1831, député du 6e collège de la Moselle (Sarreguemines) par 98 voix (160 votants, 223 inscrits), contre 40 à M. Paixhans, il siégea désormais dans la majorité ministérielle, et quitta la vie politique aux élections de 1834.

Date de mise à jour: février 2014