Jean Vatout

1791 - 1848

Informations générales
  • Né le 26 mai 1791 à Villefranche (Rhône-et-Loire - France)
  • Décédé le 3 novembre 1848 à Claremont (Royaume-uni)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 5 juillet 1831 au 25 mai 1834
Département
Charente
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 juin 1834 au 3 octobre 1837
Département
Côte-d'Or
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Département
Côte-d'Or
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 mars 1839 au 12 juin 1842
Département
Côte-d'Or
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Département
Côte-d'Or
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Côte-d'Or
Groupe
Majorité ministérielle

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1831 à 1848, né à Villefranche (Rhône) le 26 mai 1791 « fils de sieur Jérôme Vatout négociant à Villefranche et de demoiselle Philiberte Burdiat son épouse », mort à Claremont (Angleterre) le 3 novembre 1848, il suivit sa famille à Paris à l'âge de huit ans, fit ses études au collège Sainte-Barbe, fut en 1810 secrétaire de Boissy-d'Anglas préfet de la Charente, perdit sa position à la première Restauration par suite de la destitution de ce dernier, fut attaché, aux Cent-Jours, comme secrétaire, à la mission extraordinaire de M. Boissy d'Anglas dans le Midi, fut nommé (avril 1825) sous-préfet de Blaye, et, en juin, passa par permutation à Lisbonne, où, le 20 juillet, il s'empressa d'arborer le drapeau blanc qu'il salua d'un discours enthousiaste: il n'en fut pas moins révoqué cinq jours plus tard.

De 1816 à 1818, le duc Decazes, qu'il avait connu à Libourne, l'employa au ministère de l'Intérieur, et le nomma sous-préfet de Semur le 1er février 1819. Sa proclamation aux habitants (10 mars) se terminait par ces mots : « Le Roi et la Charte, la Charte et le Roi, voilà la patrie. » Destitué, le 24 avril 1820, il publia sa défense dans un Mémoire aux habitants: « J'ai mieux aimé, y disait-il douter de l'infaillibilité d'un ministre, que de ne pas croire au cri de réprobation si énergiquement prononcé par tout un arrondissement. » Il signait alors : WATOUT. Ses relations avec le parti de l'opposition le firent entrer en 1822, comme bibliothécaire, chez le duc d'Orléans, sur la recommandation de Stanislas de Girardin.

La révolution de juillet fit de lui un homme politique. Successivement élu député du 5e collège de la Charente (Ruffec), le 5 juillet 1831, avec 100 voix (177 votants, 227 inscrits), contre 66 au général Piveteau, puis du 4e collège de la Côte-d'Or (Semur), le 21 juin 1834, par 201 voix (306 votants, 359 inscrits) ; le 4 novembre 1837, par 222 voix (337 votants, 418 inscrits); le 2 mars 1839, par 211 voix (421 votants), contre 209 à M. Bordot; le 9 juillet 1842, par 290 voix (489 votants, 529 inscrits), contre 196 à M. Bordot ; et le 1er août 1846, par 306 voix (516 votants, 657 inscrits), contre 156 à M. de Laferrière et 41 à M. Humbert.

M. Vatout prit une part assez active aux discussions parlementaires, parla sur la peine de mort, sur le Panthéon, fut membre de la commission des crédits supplémentaires, suggéra une répartition plus équitable des subventions théâtrales, fit augmenter les crédits pour encouragements aux lettres et aux arts, et ceux affectés aux condamnés politiques, proposa, dans la discussion de la loi sur l'instruction primaire (1833), des mesures restrictives que le ministre, M. Guizot, fit rejeter, et vota d'ailleurs toujours d'accord avec le pouvoir, pour les lois de disjonction et de septembre, pour l'Adresse de 1839, pour la dotation du duc de Nemours, pour le recensement, pour les fortifications de Paris, contre l'adjonction des capacités et pour l'indemnité Pritchard.

Premier bibliothécaire du roi le 18 mars 1832, conseiller d'Etat en service extraordinaire le 17 mai 1837, président du conseil des monuments publics et historiques le 19 février 1839, il entra à l'Académie française le 6 janvier 1848, à la place de Ballanche. Mais il mourut avant le jour de sa réception. Privé de ses emplois par la révolution de février, il suivit le roi en exil et mourut à Claremont de la gravelle.

Chevalier de la Légion d'honneur en 1831, officier en 1836, il a été fait commandeur le 10 octobre 1841. Vatout, dont la constante bonne humeur et l'esprit gaulois plaisaient particulièrement à Louis-Philippe, a publié un grand nombre d'ouvrages, parmi lesquels il faut citer : Les Aventures de la fille d'un roi, racontées par elle-même (Paris, 1820-21) ; Les gouvernements représentatifs au Congrès de Troppau (1821); De l'Assemblée constituante (1822) ; Catalogue historique des tableaux appartenant au duc d'Orléans (1822-26); Souvenirs historiques des résidences royales de France (1837-46); La Conspiration de Cellamare (1832), et deux chansons grivoises restées célèbres: L'Ecu de France et le Maire d'Eu.

Date de mise à jour: septembre 2013