Joseph Chatagner
1899 - 1985
Né le 20 mars 1899 à Saint-Jacques d'Atticieux (Ardèche)
Décédé le 6 juin 1985 à Cannes (Alpes-Maritimes)
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Ain)
Conseiller de la République, élu par l'Assemblée nationale, de 1946 à 1948.
Après des études à l'école primaire supérieure d'Annonay, puis à l'école normale de Privas, Joseph Chatagner obtient sa licence ès lettres à la faculté de Clermont-Ferrand.
D'abord instituteur, il s'élève dans la hiérarchie enseignante et obtient finalement la fonction de professeur d'école normale ; il se fixe à Viriat, dans le département de l'Ain.
Il se présente alors comme candidat socialiste SFIO aux législatives de 1936, dans la première circonscription de Bourg, et rassemble sur son nom 7 168 voix au second tour, contre 7 890 voix au candidat sortant de l'Alliance démocratique, Dupont.
Militant socialiste actif, il est secrétaire de la fédération SFIO de l'Ain à la Libération, lorsqu'il est élu dans le département de l'Ain aux deux Assemblées nationales Constituantes ; tête de la liste SFIO, qui obtient 27 995 suffrages sur 140 495 exprimés le 21 octobre 1945, et dont il est le seul élu - à la plus forte moyenne -, il est reconduit dans les mêmes conditions le 2 juin 1946, la liste SFIO obtenant alors 24 307 voix sur 147 956 exprimés.
Puis il est élu au Conseil de la République le 19 décembre 1946 parmi les conseillers élus par l'Assemblée Nationale.
Il siège alors à la Commission du ravitaillement et à la Commission des affaires étrangères, qu'il abandonne en janvier 1948 pour celle du suffrage universel.
Parlementaire actif, il prend part à de nombreux débats, notamment sur les divers problèmes touchant au ravitaillement. Mais il s'exprime également sur les grands sujets politiques du moment, notamment le statut de l'Algérie, la protection de la liberté du travail, ou l'élection des Conseillers de la République.
Candidat dans l'Ain le 7 novembre 1948, à la tête de la liste SFIO, il se maintient au deuxième tour, mais est largement distancé par la liste radicale-socialiste qui remporte les deux sièges à pourvoir - lui-même recueille alors 265 voix sur 1 002 exprimés -.
Il se présente alors, en tête de la liste SFIO, aux élections législatives du 17 juin 1951, qui n'obtient que 8,7 % des voix. Il abandonne alors la compétition politique.