Georges, Gabriel, Auguste Chaudey
1857 - 1940
- Informations générales
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- Né le 23 mai 1857 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 10 mars 1940 à Fontenay-aux-Roses ()
1857 - 1940
Né à Paris le 23 mai 1857, mort à Fontenay-aux-Roses (Seine) le 10 mars 1940.
Député de la Haute-Saône de 1893 à 1898.
Le père de Georges Chaudey, Gustaye Chaudey, exerçait à Vesoul, où il était né, la profession d'avocat. Républicain, il fut exilé en 1851, lors du coup d'état, puis, rentré en France, devint journaliste afin de pouvoir exprimer ouvertement ses opinions politiques. Son fils, Georges, avait 14 ans lorsqu'éclata la Commune. Ce jeune garçon, intelligent et doué d'une nature ardente, s'intéressa avec d'autant plus de passion à la marche des événements qu'il voyait son père prendre parti et militer contre l'émeute. Le jour où Gustave Chaudey fut arrêté, puis condamné à mort et fusillé, son fils cessa d'être un enfant : il devint un homme marqué pour sa vie entière. Il fut, au Lycée de Vanves, puis à Paris, au Lycée Henri IV, un excellent élève. Son cycle secondaire terminé, il prépara et obtint sa licence de Droit et entra, en 1879, dans l'Administration préfectorale comme attaché au Cabinet du préfet de la Seine, M. Hérold. En 1880, il devint chef de Cabinet du préfet des Côtes-du-Nord ; puis fut successivement, entre 1882 et 1888, chef de Cabinet, Conseiller de Préfecture et Secrétaire général de la Préfecture de Vesoul. En 1888, il fut nommé secrétaire général de la Préfecture de l'Aube et, en 1889, sous-préfet de Clermont (Oise). Pendant quatre années, il occupa cette fonction.
Le 19 janvier 1893, M. Baïhaut, député de la première circonscription de Lure, ancien ministre, démissionna à la suite des affaires de Panama. Georges Chaudey se présenta à l'élection partielle du 16 avril 1893 destinée à pourvoir le siège vacant et fut élu, au premier tour de scrutin, pour ainsi dire sans concurrent, puisqu'il obtint 9.477 voix contre 15 à M. Viguier, sur 10.966 votants.
A la Chambre, il s'inscrit au Groupe des Républicains et, dans l'attente des élections générales d'août, prend contact avec ses collègues, siège dans diverses commissions spéciales mais ne participe pas aux débats. Le 20 août 1893, il est réélu au premier tour de scrutin, par 8.530 voix contre 2.498 à M. Mabille, sur 11.570 votants.
Elu secrétaire de la Chambre en 1893, (il déclinera la candidature aux fonctions de secrétaire en 1896), il est membre de la Commission du travail (1894) ; de la Commission du budget pour l'exercice 1896 (il conservera cette fonction pour les exercices 1897 et 1898). Il s'intéresse : à l'instruction publique ; au remaniement du système d'impôts ; à la suppression des prestations ; à la liberté des bouilleurs de crus ; au maintien du tarif douanier ; à l'organisation du crédit agricole. II est entendu sur l'urgence de la proposition de résolution du général Iung, relative à la nomination d'une Commission chargée d'examiner les devoirs et les droits des députés astreints au service militaire (1893). Il prend part à la discussion de l'interpellation de M. Clovis Hugues relative à de récentes atteintes portées à la liberté individuelle (1894). Le 27 janvier 1894, il provoque à la Chambre un incident violent contre les partisans de la Commune. Le souvenir de son père est toujours présent à son esprit. Peut-être est-il possible d'établir un lien entre ce souvenir et les divergences qui commencent à se manifester entre son programme de républicain de gauche et ses interventions et ses actes. C'est ainsi qu'il surprend ses collègues lorsqu'il déclare en 1895, avoir vote pour Félix Faure à la Présidence de la République contre Brisson (radical de gauche). En octobre 1895, il se prononce contre les socialistes à l'occasion de la grève de Carmaux. Le 20 février 1896, il vote contre le Ministère Léon Bourgeois et se révèle méliniste. En 1898, pendant sa campagne électorale en Haute-Saône, il est vivement critiqué ; on lui reproche ses revirements, l'incohérence de son comportement politique. Il se présente néanmoins aux élections générales des 8 et 22 mai et est battu, au deuxième tour de scrutin, par M. de Salignac-Fénelon, ancien officier de cavalerie, qui remporte 8.592 voix alors que Georges Chaudey n'en obtient que 7.267, sur 15.961 votants.
Retiré de la vie politique, il collabore à l'« Indépendance française » (Encyclopédie Larousse). En mars 1904, il est condamné à trois mois de prison avec sursis et 3.000 F d'amende pour infraction à la loi sur les Sociétés. (Société import-Export d'Indochine).
Lorsque survient la guerre de 1914, il est mobilisé. En 1917, année de ses 60 ans, il demande à continuer à servir au-delà de la limite d'âge légale. Nommé capitaine, il est promu chevalier de la Légion d'honneur avec une citation très élogieuse.
Date de mise à jour: juillet 2020